La Défense représente, pour beaucoup de Parisien·nes, la no go zone de la capitale. Un quartier d'affaires sans âme, un peu triste. Pourtant, c’est aussi un endroit vivant, qui abrite 50 œuvres gigantesques en plein air, et surtout, du 2 au 25 février, une folle exposition en sous-sol, grâce à la nouvelle saison des Extatiques.
Les Extatiques descendent dans les entrailles de La Défense
— Defense-92.fr (@Defense_92) January 22, 2024
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Dans les entrailles de la Défense
Arrivés au centre de cette dalle immense, au cœur d’une forêt de « buildings tout de verre et d’acier » (Renaud, on pense à toi), il vous faudra descendre une série de marches pour vous retrouver plongés dans un univers bien différent. Au cœur de ce « volume résiduel », immense espace créé par hasard lors de la conception de la Défense, on se retrouve au royaume de l’urbex.
© Paris La Défense / Benedite Topuz
Commence alors la découverte de la "Cathédrale engloutie", 5000 m² et jusqu’à 12 m de hauteur de terrain de jeu pour les artistes du collectif Interstices, qui investissent le lieu avec passion et engagement. Une descente en pleine jungle urbaine, qui vous donne immédiatement l’impression d’être tombé·e dans une faille spatio-temporelle, dans un monde post-apocalyptique où la nature, devenue reine, a repris ses droits sur les constructions de l’homme.
© Paris La Défense / Benedite Topuz
Des œuvres fascinantes
Dès le début du parcours, bande sonore et jeux de lumière vous accompagnent à la découverte de ce lieu intrigant, qui participe au mystère de la Défense. Vous voici au cœur d’une capsule temporelle, où le passé se mêle au futur à travers les différentes installations. Des immenses photographies de créations humaines oubliées envahies par la végétation à la reproduction d’une rame de métro avec des matériaux datant de la construction de la Défense et laissés sur place, chaque œuvre vous invite à la découverte et à la réflexion.
© Paris La Défense / Benedite Topuz
Au fur et à mesure de la visite, véritable exploration, on se rend compte de la taille impressionnante de l’endroit, qui se dévoile petit à petit. Et tout au bout de cette cathédrale de ciment, après avoir étudié l’art-déchet et les impressions à la rouille, découvrez nos deux créations coups de cœur : une sculpture de vide, réalisée à l’aide d'élastiques fluorescent, où l’anamorphose se fait reine pour jouer avec nos perceptions ; et une création onirique, où des jets de bruine donnent vie à des formes géométriques hypnotiques. À voir absolument.
© Paris La Défense / Benedite Topuz
Un voyage dans le temps
Pour finir, l’exposition se clôture par la découverte du Monstre de Moretti, une œuvre gigantesque de pas moins de 12 tonnes, qui s'étale aujourd’hui sur les murs de l’espace dans lequel il est stocké. Un retour en arrière sur l’histoire culturelle de la Défense, puisque la création est entreposée là-bas depuis le début des années 70, aussi figée à cause de sa taille qu’elle est mobile grâce à son processus de création sans fin.
© Paris La Défense / Carlos Ayesta
Mais attention, si vous voulez avoir la chance de découvrir toutes ces créations aussi poétiques qu’engagées, il faut bien penser à réserver. Le lieu étant aussi mystique qu’intouché, la jauge est de 19 personnes par visite seulement. Mais heureusement, il y a plein de créneaux, alors dépêchez-vous !
© Paris La Défense / Benedite Topuz
Les Extatiques
La Défense
Place du Bassin Agam
86, esplanade du Général-de-Gaulle – Courbevoie
Du 2 au 25 février 2024
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