Les lieux abandonnés où s'aventuer à Paris
La Petite Ceinture
On la connait tous·tes. Ça nous a toujours attiré mais avec ce petit pincement au cœur lié à l’idée de transgression. On n'a jamais osé escalader les grilles. Et bien c’est le moment ! Entre les stations Alésia et Porte d’Orléans, une entrée derrière un mur qui nous arrive presque au niveau de la taille débouche sur une allée verdoyante, parcourue par les rails. Si on avance un peu on tombe sur un bâtiment abandonné dont on ne devine plus vraiment la fonction, mais c’est comme qui dirait un havre de silence et de sérénité. Idéal pour un apéro ou un pique-nique intimiste, loin des travaux qui assourdissent la capitale en ce mois d’août. Un lieu de plus en plus prisé des Parisiens qui ont envie de changer de crémerie. Comme nous, quoi.
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Le Mausolée
Porte de La Villette, non loin du périph', il y a un ancien supermarché immense, reconverti depuis en véritable salle d’exposition clandestine pour graffeurs en tout genre. On ne vous dira pas comment s’y introduire, mais la réponse se trouve dans le livre de ceux qui ont découvert ce temple du graffiti, Lek et Sowat. C’est interdit bien sur, mais c’est ce qui fait aussi tout l’attrait de ce lieu. Là bas, chaque salle est transformée par des jeux de perspectives, d’anamorphoses, de lettrages. Dans ce quartier en pleine expansion et de plus en plus bobo, le Mausolée reste le témoin d’une époque où il ne faisait pas bon de s’y balader passé 23h. Les temps ont bien changé, mais le voyage en vaut la chandelle, pour la symbolique du lieu mais aussi pour les œuvres magnifiques qu’on peut y voir, malgré tous les efforts faits pour les cacher au monde.
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L’abattoir de la Nausée
Il ne faut pas se fier au nom peu engageant de cet endroit impressionnant. L’abattoir de la Nausée est quasiment devenu un lieu de passage. Il n’y reste presque plus aucun objet lié à sa fonction première. Il a été investi par les amateurs de paintball et de graffiti, mais aussi par de nombreux photographes, car sa structure et la lumière filtrée par les immenses verrières, lui confèrent une ambiance un peu particulière. Si vous êtes ok avec le fait de vous balader dans un ancien abattoir et de le voir comme un endroit un peu hors du temps et hors du monde, alors filez à Nozay dans le 91, continuez au bout de la rue du Ruisseau, de jour de préférence. La nuit ça peut faire vraiment peur… Et puis ce n’est pas l’endroit le mieux desservi du monde.
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Le Fort de Buc
Situé derrière Versailles, au bout de la rue du Fort de Buc, dans la commune du même nom, ce fort abandonné est un lieu prisé des organisateurs de free parties mais aussi un endroit bucolique au possible, entouré d’une grande forêt. On y entre comme dans un moulin, mais attention aux forces de l’ordre qui ont fini par saisir le potentiel de l'endroit. Pique-nique forestier ou rave clandestine sous les alcôves immenses, le fort de Buc est un de ces lieux charmants et oubliés qui ne dégagent plus rien de glauque, mais au contraire, sont d’une beauté rare et privilégiée. Profitez du pass navigo dézoné le week-end et allez y faire un tour, ça vaut le coup on vous le promet.
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Le bunker sous la Gare de l'Est
Époustouflant ! À la Gare de l’Est, sous les milliers de voyageurs qui courent pour attraper leur train, se dérobe un bunker datant de la Seconde Guerre mondiale. Encore la propriété de la SNCF, cet abri de 120 m2 servait lors de bombardements et est toujours en très bon état. Un retour en arrière aussi incroyable que détonnant.
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Les catacombes non-officielles
Outre les catacombes prises d’assaut par les touristes et petits curieux, il y a les "cata" de l’ombre. Celles non-officielles, juste en dessous de nos pieds, arpentées par un peuple de noctambules qui n’ont pas froid aux yeux (ni froid tout court d’ailleurs). Une fois coincés dans ces allées souterraines cachées, attention à ne pas vous perdre : salles, graffitis, tunnels très très étroits, rencontres un poil chelou… bref, plutôt à voir qu’à raconter.
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Le fort de Vaujours
Vaujours, c’est le nom un peu louche que porte cette ancienne zone militaire à côté de Paris. Pourquoi on la surnomme le Tchernobyl français ? Simplement parce que de 1951 à 1997, on y a développé des détonateurs de bombes atomiques. Eh beh !
©Christophe Nédélec
Les stations de métro fantômes
Vous pensiez être incollable sur le métro parisien et connaître toutes les stations sur le bout des doigts ? Mais saviez-vous que des stations fermées au public se trouvent sous nos pieds ? Tantôt lieux de débauche, tantôt lieu de tournage (porte des Lilas) ou autres, on adore !
Nous sommes en l’an 2043, il n’y a plus personne sur Terre. Voici les vestiges du métro parisien…
— Song ¾ (@SongPKM) April 10, 2020
Blague à part, il s’agit de la photo d’un quai qui n’a jamais été ouvert ainsi que d’un accès abandonné et condamné depuis 1993 d’une station toujours en exploitation. pic.twitter.com/zxRcr6pp7b