Contrairement à l’éjaculation masculine, le squirt reste un sujet tabou. Jugé pornographique, vulgaire ou sale, ce phénomène est (très) mal connu et reste trop peu étudié. Et justement, la sexologue et psychothérapeute Magalie Guerrier-Benoît démystifie la femme fontaine dans son ouvrage Je squirte donc je suis et lève certains tabous. Certains comptes Instagram comme orgasme et moi en parlent également volontiers. Et heureusement d’ailleurs, parce que franchement, faites vos recherches Google, vous tomberez à chaque fois sur du contenu pornographique. Voici les 5 principales idées reçues sur ce mécanisme physiologique totalement naturel.
Le squirt est sale, vulgaire et honteux
De l’anglais to squirt qui signifie littéralement "gicler", c'est l’expulsion par l’urètre d’un liquide inodore, incolore, légèrement salé lors de moments d’excitation. C’est un phénomène mécanique totalement naturel, qui n’est en aucun cas sale ou de honteux.
Un squirt survient à l’orgasme
Non, le squirt n’est pas corrélé à l’orgasme. Un orgasme peut survenir seul ou accompagné d’un squirt, de la même manière qu’un squirt peut débarquer sans orgasme. Et d’ailleurs, le squirt, lié à la vessie et aux muscles pelviens, est différent d’une éjaculation, liquide laiteux émis par les glandes para-urétrales.
Le squirt, c’est du pipi
Le squirt est un liquide vésical qui sort bien de la vessie. En fait, à l’analyse de sa composition chimique, on retrouve 5% d’acide urique et urée. Donc oui, c’est comme de l’urine extrêmement diluée qui dépend de la quantité d’eau que vous avez bu dans la journée. Mais rien de sale, comme expliqué juste au-dessus, squirter est inodore et incolore.
Squirt = geyser
Alors non, squirter n’est pas une invocation des chutes du Niagara. Même si la quantité de liquide produite lors d’un squirt (200 mL) est plus importante que l’éjaculation (5mL), on ne produit pas des geysers à la demande. D’ailleurs, il est possible que ce mécanisme passe complètement inaperçu pendant l’acte.
Certaines femmes ne peuvent pas squirter
Toutes les personnes à vagin sont "fontaines" et ont la capacité de squirter. C’est un phénomène physiologique mécanique. Mais comme le sujet n'est quasiment jamais abordé ni étudié, la plupart se demandent ce qui leur arrive quand cela se produit.