La circulation dans le centre de Paris sera bien interdite en 2024

undefined 30 mars 2023 undefined 11h55

Nicolas Cogoni

La zone à trafic limité du centre de Paris, qui vise à interdire la circulation dans l’hypercentre aux véhicules sans motif d’arrêt, verra bien le jour début 2024, en vue des Jeux olympiques, a confirmé Anne Hidalgo ce jeudi.

Selon la Mairie, cette ZTL a pour objectif de réduire drastiquement la place de la voiture dans l'hypercentre de la capitale en interdisant le trafic dit de transit, qui représente 50% du trafic actuel. Les 4 premiers arrondissements, plus les parties des 5e, 6e et 7e situées entre le boulevard Saint-Germain et la Seine, sont concernés.


« On tient les délais »

« La ZTL se fera bien début 2024 », a réaffirmé l’élue socialiste, qui début 2022 avait décidé de repousser d’un an et demi la mise en place de ce projet phare de sa deuxième mandature. La majorité de gauche avait d'ailleurs justifié ce report par la nécessité de « prendre le temps » d'une étude d'impact et d'une enquête publique qui doit associer les habitants, les autorités de transports, les commerçants et les grands magasins. 

« On tient les délais », affirme Anne Hidalgo à l’AFP. « Nous transmettrons notre dossier à l’Autorité environnementale dans les semaines à venir pour une enquête publique à la fin de l’été. »


En discussion avec le préfet de police

Parallèlement, Anne Hidalgo doit convaincre le préfet de police Laurent Nunez dont le prédécesseur, Didier Lallement, avait exprimé de « fortes réserves sur le projet tel qu’envisagé » par la Mairie.

« On discute encore, en très bonne intelligence, du périmètre avec la préfecture de police. Ces aménagements ne l'empêcheront pas de continuer à mener sa mission de protection des Parisiens », promet la maire de Paris. En effet, la préfecture de police est située en plein cœur du périmètre prévu pour la ZTL, sur l’île de la Cité

Pour l'ancien préfet, le projet de la Mairie risquait d'engendrer « des difficultés pour la circulation des services de secours et de police en périphérie de la zone » ainsi qu'un « impact négatif pour l'activité économique de la capitale ».