Il y a quelques mois, on vous faisait part sans concession de notre haine peu modérée des fatbikes dans les rues de Paris. Des mastodontes qui s’imposent sur les pistes cyclables et dans les rues de Paris sans aucun respect pour les piétons, les automobilistes ou les autres cyclistes. Une situation qui n’a que trop duré pour certains élus de la capitale, qui œuvrent pour la mise en place d’une régulation beaucoup plus stricte afin de limiter les débordements. Et on les en remercie, du fond du cœur.
Des débordements beaucoup trop fréquents
Alors, avant que tout le monde ne monte au créneau et ne nous tombe dessus, on le sait, tous les propriétaires de fatbikes ne sont pas forcément des rejetons du diable. Preuve en est, il y en a 2 ou 3 au Bonbon, et on accepte encore de leur parler. Malheureusement, dans l’immense majorité des cas, ces rideurs de pseudo-motos se sentent les rois du monde, et pensent que la ville entière leur appartient.
Il est temps de rétablir la circulation sur Rivoli, point final.
— Mowgli 🎢 (@Mowgli_Trading) February 18, 2025
90 % du temps, c’est bouché, les bus sont coincés dans le trafic(comme dans la vidéo) et les pistes cyclables restent vides la plupart du temps.
Elles sont surdimensionnées.
Il faut restaurer cette artère… https://t.co/sXu2OY03SH pic.twitter.com/eL1J1v7bCZ
Preuve en est, certains n’hésitent pas à s'afficher sur les réseaux dans un élan de provocation évident, se filmant en train d’enfreindre toutes les lois du code de la route, le tout avec un compteur affichant parfois plus de 60 km/h. Face à ce genre de comportement, on exige des mesures, et le plus rapidement possible. En ligne de mire, le contrôle du respect du non-débridage de ces véhicules qui se croient au-dessus des lois.
Des interdictions déjà en place
Car ce qu’on ne sait pas forcément, c’est que sur le papier, toutes les lois sont déjà en place pour contrôler la vitesse des fatbikes, et leur présence sur la piste cyclable. En premier lieu, et c’est sans doute un point clef, le Code de la route, là pour assurer la bonne entente entre les différents usagers de la route, et malheureusement trop peu respecté par tous les adeptes de la petite reine (ou en tout cas une bonne partie).
Fatbikes : l'élue d'opposition #MaudGatel demande à la Ville de Paris que "la police municipale s'assure du respect de toutes les règles, du code de la route, et de la vitesse maximale de 25km/h" pic.twitter.com/h2InffrBsv
— Enzo Morel (@mtwit75) November 11, 2024
Ensuite, on tient à rappeler qu’à l’heure actuelle, peuvent être considérés comme vélos à assistance électrique (VAE) uniquement les modèles dont le moteur a une puissance inférieure à 250 W et qui ne peuvent dépasser une vitesse maximum de 25 km/h. Au-delà de ces limitations, ils n’ont légalement pas leur place sur la piste cyclable. On répète, au cas où certains d’entre vous n'auraient pas assimilé l’information : ils n’ont légalement pas leur place sur la piste cyclable !
Une législation à renforcer
Pour David Belliard, adjoint écologiste à la maire de Paris en charge des mobilités, il est évident qu’un renfort des contrôles doit être mis en place, notamment au niveau des revendeurs. Selon l’élu, certains n’hésitent pas à importer leur monture d’Asie, continent qui commercialise des véhicules non homologués en Europe. Et qui donc ne respectent pas les législations imposées sur les pistes cyclables de notre beau pays.
La mairie de Paris donne 400€ d'aide aux acheteurs de fatbikes (vélos tout terrain, à assistance électrique, qui ressemblent à des motos) contre 100€ pour un vélo mécanique classique (*).
— Enzo Morel (@mtwit75) September 22, 2024
(*) revenu fiscal de réf. par part inférieur ou égal à 6300€https://t.co/yv00lSDhE7
Malheureusement pour nous, pauvres personnes à bicyclettes normales qui arpentons chaque jour les rues de la capitale, mettre en place un tel contrôle s’avère assez compliqué dans la capitale — alors qu’il existe déjà dans d’autres villes, y compris françaises, comme à Lille. Cela passerait notamment par le fait d’équiper la police municipale de bancs de roulement, capables de détecter les véhicules débridés. En attendant donc, un travail d’information et de pédagogie est à mettre en place auprès des vendeurs et des acheteurs, histoire de mettre un peu d’ordre dans tout ça.