Les voyageurs commencent à connaître la chanson : ces dernières années, il est fréquent que le personnel de la SNCF serre la vis à l'approche des vacances. Et alors que nous touchons enfin celles d’été du bout des doigts, douleur et tristesse, elles pourraient bien être assombries par de grosses complications au niveau des déplacements à travers la France. Car après les contrôleurs des airs, c'est aux équipes ferroviaires françaises de menacer de passer à l'action.
Une menace qui pèse sur les voyageurs
C’est la mauvaise nouvelle du moment. Vos différents déplacements estivaux pourraient bien être mis à mal par les contrôleurs et conducteurs de la SNCF, qui entendent bien faire entendre leur voix tout au long de l’été. Et même si le syndicat concerné, SUD-Rail (deuxième syndicat de cheminots en France) a indiqué ne vouloir « jamais embêter les usagers », dans les faits, ça risque d’être un peu plus compliqué.
🔴🚄 Ouverture des réservations d'été de la #SNCF : SUD-Rail appelle à la grève des opérateurs téléphoniques et des guichetiers. Une "première étape" selon le syndicat. #Telematin pic.twitter.com/uaHfOJKRMZ
— Telematin (@telematin) March 13, 2024
Pour l’instant, le préavis couvre toute la période estivale, sans plus de précision que ça. Et les différents acteurs espèrent bien maintenir le suspense jusqu'au bout, afin de faire réagir la SNCF de manière efficace. Pour rappel, les grévistes sont tenus d’annoncer une manifestation au plus tard 48h avant, et ils ont pour projet de profiter de ces timings resserrés pour empêcher la mise en place d’équipes de secours, et ainsi parasiter le trafic. Et quand on sait que la compagnie ferroviaire à déjà vendu plus de 12 millions de billets pour l’été, ça risque de faire mal…
Tous unis pour de meilleures conditions de travail
Ce préavis de grève s'inscrit dans un contexte de tensions croissantes au sein de la compagnie. En cause, selon les contrôleurs et les conducteurs, une dégradation des conditions de travail, des plannings instables et une évolution salariale jugée insuffisante par les employés. Les mêmes raisons qui les avaient poussés à faire grève au mois de mai et qui, faute de réponse adéquate, les motive à répéter l’opération. Les grévistes espèrent bien gagner différents avantages, comme des revalorisations de la prime de travail. Alors sur le papier, on les soutient, et on leur souhaite bien du courage dans leur combat. Dans les faits, on aurait quand même préféré un autre moment…
Le droit de grève est un droit fondamental de la Constitution.
— Aurélie Trouvé (@TrouveAurelie) May 9, 2025
Congés payés, SMIC, assurance maladie ?
Tout a été gagné parce que des travailleurs ont fait grève.
Pourquoi la grève à la SNCF ? Parce qu'elle fait de gros bénéfices sans augmenter les salaires ! pic.twitter.com/QcS1D0lkb2
