Anne Hidalgo va se baigner dans la Seine cet été et elle a même annoncé la date

undefined 14 mars 2024 undefined 15h50

Flora Gendrault

Un plongeon qui s’annonce historique. Dans un entretien avec l’agence de presse Reuters, Anne Hidalgo a, pour la première fois, évoqué la date de sa première baignade dans la Seine. Elle aurait choisi une journée symbolique, puisqu’olympique : le 23 juin. 


La journée olympique version Paris 2024

Célébrée partout dans le monde depuis 1948, la journée olympique permet à chacun de s’initier à la pratique de sports olympiques en présence d’athlètes. Détentrice d’une forte portée symbolique, c’est par exemple le 23 juin 2015 que Paris annonce sa candidature à l’organisation des JO 2024, avec l’issue que chacun·e connaît aujourd’hui. Depuis, la journée olympique grandit, avec de nombreux événements organisés un peu partout dans la capitale, toutefois rarement aussi insolites que la baignade de la maire de Paris dans le fleuve qui la traverse. De nombreuses personnalités politiques soutiennent le projet, et ont même confirmé leur participation au grand bain


« La Seine appartient à toutes et tous » 

« Je suis en train de préparer ce moment qui sera historique. Je ne serai pas toute seule. » Seront certainement de la partie le président du comité d’organisation des Jeux olympiques de Paris 2024, Tony Estanguet, les pompiers de Paris, des membres de l’équipage du porte-avions Charles de Gaulle mais aussi « des Parisiennes, des Parisiens et des sportifs », a annoncé Anne Hidalgo. « Ce grand plongeon collectif sera le signal que la Seine appartient à tous et toutes. » 

Emmanuel Macron se joindra-t-il à l’événement ? Pour l’instant, la question reste en suspens, même si le président de la République assurait fin février que lui aussi se baignerait dans la Seine. Son ancienne ministre de l’Éducation abonnée aux polémiques, Amélie Oudéa-Castera, a d’ailleurs insisté sur l’engouement général de la classe politique : « On aura tous à cœur de plonger dans la Seine », affirmait-elle ce jeudi 14 mars sur Franceinfo. Une généralité bien hâtive, peut-être pas chez les politiques, mais bien chez les sportif·ves


2 épreuves sportives dans la Seine, sans plan B 

Ainsi, les élu·es d’Île-de-France ne reculeront devant rien pour piquer une tête dans la Seine, alors que du côté des sportif·ves censés y concourir pour leurs épreuves (nage libre ; triathlon), l'ambiance est à l’inquiétude. Début août 2023, la répétition générale de l’épreuve de natation en eau libre avait viré au cauchemar pour les organisateurs, forcés de l’annuler en raison de seuils de qualité d’eau du fleuve nettement dépassés, après un épisode pluvieux de très forte intensité. « Les organisateurs insistent à vouloir que les épreuves aient lieu là-bas », s’inquiétait auprès de l’AFP la nageuse brésilienne Ana Marcela Cunha, qui appelait à un plan B.

Une requête qui s'est trouvée bien malheureuse : si des épisodes météorologiques venaient à dégrader la qualité de l’eau, le seul plan B trouvé (qui n'en est pas un) par le comité d'organisation serait de décaler les épreuves, et pas de trouver un bassin alternatif. Marc Guillaume, préfet de la région Île-de-France, est formel : « L’objectif de dépolluer à 75% sera tenu ».