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Métro : dès le mois de juin, augmentation drastique des amendes

undefined undefined 23 mai 2025 undefined 18h00

Clémence Varène

50€. C’était, jusqu’à présent, le prix d’une amende dans le métro, le RER ou le bus en cas d'absence de titre de transport. Une somme assez importante, qui représente tout de même 20 à 25 trajets en fonction du mode de déplacement choisi. Pourtant, pour Jean Castex, président de la RATP, c’est loin, très loin d’être suffisant pour lutter contre les fraudeurs beaucoup trop présents à Paris et ses alentours. C’est pourquoi dès le mois de juin, ce tarif devrait augmenter drastiquement sur l’ensemble du réseau. Et attention, grande nouveauté, cette augmentation vaut aussi si vous disposez d’un titre de transport non validé !


Tout contre la fraude

Ces derniers mois, faire la guerre aux personnes qui voyagent sans payer (ou valider) leur titre de transport est devenu l'objectif numéro 1 des différentes sociétés de transport franciliennes. D’un côté, Île-de-France Mobilités (IDFM), avec à sa tête Valérie Pécresse, qui entend bien diviser le nombre de fraudes par deux en 2025, faisant passer le taux de 8 à 4%. Pour cela, elle a mis en place une opération massive de "contrôle continu" sur les lignes de métro, bus, RER ou encore tram les plus concernées par le phénomène.

De l’autre, la RATP, qui s’est lancée dans la même guerre par un autre biais, celui de l’argent. Un argument de poids, qui devrait passer par une augmentation assez conséquente du prix des amendes. Pour faire simple, Jean Castex a annoncé 20€ de plus à payer pour tous les fraudeurs, soit 70€ si la prune est payée directement sur place au moment du contrôle, et jusqu'à 180€ si elle est payée à retardement. Pour rappel, selon les données de la RATP, près de 60% des voyageurs verbalisés payent immédiatement.


Tout le monde logé à la même enseigne

Mais alors pourquoi, d’un coup d’un seul, mettre les bouchées doubles pour endiguer le phénomène ? Tout simplement parce qu’à l’heure actuelle, ces petits chenapans qui aiment escalader les tourniquets ou rentrer dans le bus par la porte arrière coûtent chaque année la coquette somme de 700 millions d’euros à IDFM, soit quasiment le double de ce que l’on constatait il y a une dizaine d’années à peine. Des fraudeurs particulièrement présents dans les bus et les trams. Depuis le milieu du mois de février, ce sont tout de même 11 500 amendes qui ont été distribuées sur le réseau.

Et attention, parmi les petits criminels se cachent aussi certains voyageurs qui disposent d’un titre de transport, et font simplement le choix de ne pas le valider. Pour le garder pour plus tard, parce que ça leur permet d’économiser un trajet, ou tout simplement par flemme. Et si, jusqu’à présent, ce délit leur coutait 35€ en cas de contrôle (5 dans le bus et le tram), ils vont peut-être y réfléchir à deux fois à partir de maintenant. Car l’augmentation des tarifs vaut aussi pour eux, et ce forfait leur coûtera dorénavant… 70€, comme pour ceux qui n’ont aucun ticket (15 dans le bus et le tram). Voilà qui risque de changer la donne pour tout le monde.