Manifestations agricoles : les agriculteurs en colère veulent bloquer l’Assemblée nationale

undefined 1 février 2024 undefined 12h13

Auriane Camus

La colère du monde agricole secoue la France depuis maintenant près de dix jours : dans tout le pays, engins, véhicules et agriculteurs bloquent les axes routiers pour exprimer leur ras-le-bol. En Île-de-France, plusieurs dizaines de tracteurs se sont positionnés sur les routes et autoroutes afin de bloquer les automobilistes. Ce jeudi 1er février, la présidente du syndicat agricole Coordination rurale, Véronique Le Floc'h, a également annoncé au micro de RMC que des agriculteurs « se dirigent vers Paris » et les appelle à converger vers l'Assemblée nationale.


Des tracteurs devant l’Assemblée nationale ? 

Une chose est sûre, l’arrivée des agriculteurs à Paris risque de faire un sacré remue-ménage. Imaginez : une horde de tracteurs immenses devant l’Assemblée nationale ? Bonjour les bouchons. Heureusement (ou malheureusement) pour nous, les agriculteurs se dirigent vers la capitale en voiture.

Toujours au micro de RMC, Véronique LeFloc'h a déclaré que l’appel à monter vers l’assemblée nationale avait été provoqué par les agriculteurs eux-mêmes : « Je n'ai même pas besoin d'appeler, parce que ce sont les agriculteurs de partout qui s'organisent pour remplir des voitures et qui nous ont dit qu'ils partaient à Paris ». Certains viendraient depuis la Corrèze, le Finistère, les Hautes-Alpes ou encore la Creuse.


De nombreux axes bloqués autour de Paris

Dans son dernier bilan, rendu public ce jeudi 1er février au matin, la plateforme Sytadin a détaillé les axes toujours fermés à la circulation en France. Autour de Paris, la situation est toujours compliquée : les autoroutes A1, A4, A5A, A10, A13 et A16 sont toujours bloquées dans les deux sens, ainsi que les autoroutes A6 et A15 en direction de Paris.


La colère des agriculteurs ne faiblit pas

Les annonces de Gabriel Attal ce mardi 30 janvier n’ont pas suffit à calmer la colère des agriculteurs manifestant dans tout le pays. Versement des aides de la PAC « d'ici le 15 mars », « grand plan de contrôle sur la traçabilité des produits » afin de « garantir une concurrence équitable », fonds d'urgence pour les viticulteurs… France Info fait notamment le point sur toutes les nouvelles mesures du Premier ministre.

En cause ? Des conditions de vie et de travail difficiles dénoncées par la profession, qui souffre d’un manque de reconnaissance de la part des institutions. Aux revenus souvent insuffisants viennent s’ajouter la hausse des tarifs de l’énergie et celle des taxes sur le gasoil non routier, utilisé dans les machines agricoles, ainsi que des pertes liées au réchauffement climatique.