C’est la nouvelle qui a jeté un froid dans tout Paris… Lundi 9 octobre, la préfecture de police a publié un arrêté interdisant les distributions alimentaires dans certains secteurs de Paris, notamment les 10e et 19e arrondissements. Cette décision est effective pendant un mois, du mardi 10 octobre jusqu’au 10 novembre.
#precarite #solidarite #distributionsalimentaires Dans le Nord-Est parisien comme à Calais, au delà des distributions alimentaires, ce sont bien les plus précaires, ceux et celles qui sont à la rue qui sont visés.. ne nous leurrons pas https://t.co/A9D6FFr0R7
— gwen austin 🕊☮️🔻🎗️ (@gwenaustin75019) October 11, 2023
Limiter les « attroupements »
Parmi les arguments majeurs mis en avant par le préfet de police Laurent Nunez, celui des « nuisances » et de la « sécurité publique ». Selon l’arrêté, les distributions alimentaires régulièrement organisées génèreraient des « attroupements [qui] conduisent les personnes à se masser en bordure de voirie ou sur la route, créant un danger pour elles-mêmes et autrui ». Attroupements qui « constituent en outre un terreau pour des trafics divers, notamment de drogue ».
La préfecture reproche également que ces distributions engendrent « une augmentation de la population bénéficiaire […] et qu’elles contribuent, en corollaire, à stimuler la formation de campements dans le secteur du boulevard de la Villette, où se retrouvent des migrants, des personnes droguées et des sans-domicile fixe ».
La préfecture de police vient de déposer un arrêté interdisant les distributions alimentaires du 10 octobre au 11 novembre dans le secteur de Stalingrad/avenue de Flandres/ place colonel Fabien.
— Audrey Parmentier (@AudreyParmtier) October 10, 2023
On passe un nouveau cap. ⤵️ pic.twitter.com/qHh42bIArY
Des centaines de personnes touchées
D’un côté, la préfecture de police assure « d’autres services de restauration solidaire, d’épicerie sociale et de colis alimentaires à l’attention des personnes en situation de précarité demeurent disponibles dans le 19e » et « que ces services permettent d’apporter une offre alimentaire suffisante aux personnes qui le nécessitent ».
De l’autre, Océane Marache, coordinatrice chez Utopia 56, affirme que plusieurs centaines de personnes seront impactées par cette interdiction, comme le rapportent de nombreux médias. Selon elle, une telle action est « révélatrice de la politique anti-SDF que mène l’État », et qui s’accroît avec l’arrivée des Jeux Olympiques.