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Cambriolage au Louvre : un butin estimé à 88 millions d'euros 

undefined undefined 22 octobre 2025 undefined 14h00

undefined undefined 23 octobre 2025 undefined 15h36

Clémence Varène

© Mika Baumeister / Unsplash

Coup de théâtre dans le monde muséal parisien ce week-end. Ce dimanche 19 octobre, dans la matinée, plusieurs personnes se sont introduites dans les couloirs du Louvre, pour dérober un certain nombre de bijoux précieux, en un temps record, et sans que personne ne les arrête. On fait le point avec vous sur le butin récolté par les malfrats.

C’est un événement complètement improbable qui a eu lieu ce dimanche 19 octobre aux alentours de 9h30 dans les couloirs du musée du Louvre. Aussi astucieux que spectaculaire, ce braquage mené tambour battant a permis aux cambrioleurs de repartir avec pas moins de 8 bijoux de la couronne de France, d’une valeur inestimable, révélant de nombreuses failles dans le système de sécurité du plus célèbre musée du monde.


Une opération digne d’un film

Ça paraît complètement lunaire. Ce week-end, 4 personnes se sont introduites dans la galerie Apollon du Louvre, à l’aide d’une nacelle et de disqueuses, afin de dérober des bijoux parmi les plus beaux et les plus précieux de France. En moins de 10 minutes, ils ont pénétré dans le musée par le balcon, ont découpé les vitrines et prélevé leur butin, avant de repartir quelques secondes plus tard sur des scooters TMAX.

C’est devant une dizaine de visiteurs complètement médusés et des gardes dépassés que le méfait a eu lieu, en se faisant passer pour des ouvriers, équipés de cônes et de gilets jaunes. Et si, dès leur entrée dans le musée, les alarmes sont déclenchées, notamment la Ramsès, qui relie directement le Louvre au ministère de l’Intérieur, la rapidité de l'opération n’a pas permis aux autorités compétentes d’intervenir suffisamment rapidement.


Un préjudice inestimable

Au cours de cette opération éclair, ce sont 9 bijoux qui ont été dérobés, prélevés dans la vitrine Napoléon et dans celle des souverains de France. L’un deux, la couronne de l’impératrice Eugénie (femme de Napoléon III, pour ceux qui auraient quelques lacunes en histoire de France), a été retrouvé très rapidement, à proximité du musée. Malheureusement, la pièce, composée de 1 354 diamants et de 56 émeraudes, a été fortement endommagée.

Pour ce qui est des autres bijoux, le suspense reste entier. Sont donc activement recherchés un diadème de la parure de la reine Marie-Amélie et de la reine Hortense (fille de Joséphine Bonaparte), ainsi que le collier de la même parure, qui compte huit saphirs et 631 diamants. Manquent également à l’appel un collier en émeraudes et une paire de boucles d’oreilles en émeraudes de la parure de Marie-Louise (32 émeraudes et 1 138 diamants), la « broche reliquaire » de l’impératrice Eugénie, ainsi que l’un de ses diadèmes et son grand nœud de corsage en diamants.

Mardi 21 octobre, dans la foulée du cambriolage, la conservatrice du Musée du Louvre a estimé le préjudice des joyaux dérobés à la coquette somme de 88 millions d'euros. Un montant pharamineux qui, selon la procureure de Paris Laure Beccuau, ne vaut rien face à la valeur historique que représentent ces pièces. Un prix que les malfaiteurs ne pourront jamais, toujours selon elle, obtenir de la revente des bijoux, surtout s'ils décident de les dessertir et de les faire fondre, par exemple. 


Des recherches actives

Pour l’instant, si l’un des scooters a été retrouvé, et que les 4 cambrioleurs ont été identifiés, ils sont toujours portés disparus, de même que les bijoux, que les autorités espèrent retrouver rapidement, et en un seul morceau. Pour le moment cependant, pour assurer le bon déroulement de l’enquête, le Louvre, fermé depuis hier matin, n’a pas rouvert ses portes, afin de garder intacte la scène de crime, et revoir la sécurité de l’ensemble du monument avant d'accueillir à nouveau des visiteurs.

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