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1 million d’arbres plantés aux portes de Paris pour dépolluer la capitale

undefined undefined 5 juin 2025 undefined 08h30

Clémence Varène

Plus de 1300 hectares de forêt. Voilà le projet pharaonique porté en ce moment par le Syndicat mixte d’aménagement de la Plaine de Pierrelaye-Bessancourt (SMAPP) aux portes de Paris. Le principe est simple : créer un espace vert aux portes de la capitale, afin de dépolluer au maximum l’air respiré au quotidien par les Franciliens. Une transformation d’envergure entamée en 2019, qui devrait toucher à son terme d’ici 4 ans, offrant un moyen de lutter contre les futures hausses de températures.


Des milliers d’arbres en tout genre

C’est l’Office National des Forêts (ONF) qui s’est chargé de sélectionner avec soin les 30 espèces qui sont en cours de plantation dans le Val-d’Oise, dans le but de donner vie à la forêt de Maubuisson, qui s’étendra bientôt sur sept communes entre les bassins urbains de Cergy-Pontoise et de Val Parisis. Une seconde vie on ne peut plus excitante pour cette ancienne plaine agricole, utilisée eu 19e siècle comme déservoir des eaux usées de Paris.

D’ici quelques années, une fois le projet abouti, tous les habitants de la région pourront profiter de 960 hectares de boisements, 280 hectares de clairières et 90 kilomètres de chemins, qui formeront un site forestier exceptionnel. Et surtout un atout majeur pour la capitale et la qualité de son air, puisque le site forestier permettra de stocker pas moins de 4,9 tonnes de CO2 par hectare et par an.


Un gros coup de pouce à la nature

Non contente de nous offrir de l’air pur et de la fraîcheur, cette nouvelle forêt aura aussi pour vocation de restaurer l’état des sols dans la zone. En effet, comme indiqué dans les paragraphes précédents, elle a longtemps servi à stocker les eaux sales de la capitale, gorgeant ainsi la terre en substances toxiques et métals lourds, comme le plomb, le cuivre, ou encore le chrome.

Ainsi, parmi les essences choisies, certaines, comme les chênes rouges d’Amérique, permettront d’absorber ces polluants et de les stocker dans leur tronc et dans leurs feuilles, afin qu’ils ne puissent pas contaminer les nappes phréatiques de l’ancienne plaine. Par ailleurs, ce massif aura pour but de relier les forêts de Saint-Germain-en-Laye et de Montmorency, favorisant ainsi le développement de la faune locale.