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La Grande Barrière de corail subit son plus grand blanchissement

undefined undefined 15 août 2025 undefined 12h00

Lucie Guerra

Les incendies ravagent les forêts en France et à l’international depuis le début de l’été, et sous l’eau, les nouvelles ne sont pas plus réjouissantes. Le dernier rapport du programme “Australian Institute of Marine Sciences’ Long-Term Monitoring”, publié le 6 août dernier, a révélé que durant l’année écoulée entre août 2024 et mai 2025, la Grande Barrière de corail a subi le plus important épisode de blanchissement jamais observé en 39 ans. Or cette barrière longue de 2300 kilomètres et inscrite au patrimoine mondiale de l'Unesco depuis 1981, abrite une biodiversité exceptionnellement riche et est essentielle à l'équilibre climatique. 

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Le blanchissement « le plus étendu »

Pourquoi le corail blanchit-il ? Ce phénomène survient principalement lorsque la température de l’eau s'élève anormalement. En situation de « stress environnemental », les coraux expulsent les micro-algues (zooxanthelles) qui lui fournissent une majeure partie de son énergie via la photosynthèse, et avec lesquelles ils vivent en harmonie. Les coraux perdent donc leur couleur deviennent blanc. Dans son rapport, le gouvernement australien déplore « des niveaux de stress thermique sans précédent », responsables du blanchissement « le plus étendu » jamais observé. 


Une majeure partie des récifs coralliens de la planète sont impactés 

Un problème majeur se pose : sans la présence de ces algues, les coraux peuvent mourir alors qu’un très grand nombre d’espèces marines en dépendent tant pour se nourrir que pour s'abriter ou se reproduire. 80 % des récifs coralliens de la planète ont été impactés au cours de ces deux dernières années. « C’est le signe d’un écosystème mis sous une incroyable pression, et ce qui préoccupe énormément les scientifiques des récifs, c’est lorsque le récif ne se remet pas comme il le faisait auparavant », indique Richard Leck, membre du Fonds mondial pour la nature (WWF), relayé par Le Monde. L’Institut australien des sciences marines (AIMS) tente, malgré tout, de rester optimiste : « Cela vaut encore la peine de se battre. Nous ne pouvons pas baisser les bras et abandonner. »