LGV Toulouse-Paris : le tronçon toulousain pourrait être remis en question

undefined 15 mars 2017 undefined 00h00

Marie

Alors que le tronçon Bordeaux-Paris a été inauguré en grande pompe et que la billeterie est désormais disponible pour se rendre à la Capitale dans le tout nouveau TGV l'Océane, voilà que la seconde partie des travaux semble être remise en question par les acteurs des régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie. Toulouse-Paris en 3h en 2024 pourrait bien ne pas voir le jour. Comment ça ?

Il est vrai que cette seconde partie de chantier n'est pas financée de la même manière que la ligne Bordeaux-Tours puisqu'elle est financée par les régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie et les métropoles Bordeaux et Toulouse. Le chantier est coûteux, on parle de 9 milliards d'euros, et le porte-parole des opposants en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie, Claude Semin, annonce au micro d'Europe 1 que ce bout de ligne ne sera pas rentable.

"C'est une stupidité économique, une stupidité environnementale. On sait qu'en-dessous de 300 kilomètres, c'est aberrant de construire une LGV. Ce n'est pas rentable du tout, on fout de l'argent par la fenêtre" Claude Sernin au micro d'Europe 1

A contrario, le président d'Eurosud transports (chambres de commerce et les collectivités locales des Nouvelle-Aquitaine et Occitanie), Jean-Louis Choisy, estime que la LGV aura un impact positif sur l'emploi puisque la durée de transport à son importance dans l'implantation de certaines grandes entreprise. Le rayonnement de Toulouse pourrait s'élargir en se rapprochant de Paris et des autres grandes villes. Si dès cet été on ne sera qu'à 4h de Paris, en 2024 on sera à peine à 3h de la Capitale (contre 5h30 aujourd'hui, au mieux), et à 1h de Bordeaux.

"Le souhait est peut-être pour certains d'aller plus vite à Paris, mais c'est aussi et surtout d'aller plus vite entre les grandes villes elles-mêmes qui génère la croissance. Aujourd'hui, pour choisir où ils se développent, les investisseurs regardent les temps de transport." Jean-Louis Choisy au micro d'Europe 1

A noter que si le projet n'aboutit pas, la région Occitanie serait en droit de demander le remboursement des sommes investies sur la ligne Bordeaux-Tours, soit 250 millions d'euros.

Le débat fait (encore) rage et les usagers ne savent toujours pas si Toulouse aura sa ligne à grande vitesse. Et toi, cher Bonbon, tu en penses quoi de tout ça ?