La consultation sur les "zones à trafic limité" dans Paris ouverte jusqu'au 13 mai

undefined 15 avril 2024 undefined 17h20

Flora Gendrault

Anne Hidalgo en avait fait l’un de ses engagements de campagne phares lors des municipales de 2020. Jusqu’au 13 mai, les Parisien·nes des 1er, 2e, 3e, 4e, 8e et 10e arrondissements peuvent donner leur avis sur les modalités de la ZTL. Cette zone existe déjà dans plusieurs villes européennes (Milan, Rome, Madrid…) et entend limiter le trafic de transit, autrement dit les véhicules de passage, qui ne s’arrêtent pas sur les lieux.

L’initiative est consultative, et ne donne pas lieu à un vote : dans tous les cas, la zone sera effective à l’issue des Jeux Olympiques et Paralympiques, en automne prochain. Son périmètre a déjà été revu à la baisse par la préfecture de police ; les quartiers situés Rive gauche (partie nord du 5e, 6e et 7e) ont été retirés du projet. 


Plus de transports en commun, de vélo, de marche 

Selon les arguments avancés par la Ville de Paris, « seulement 30% des transiteurs ont absolument besoin à date de la voiture pour effectuer leur trajet ». Cette mesure aura ainsi pour effet de diminuer massivement le flux de véhicules motorisés en centre-ville, réduisant « les niveaux de trafic sur certains axes majeurs » (notamment Opéra et Sébastopol) et réorganisant « le partage de l’espace public au profit des transports en commun, du vélo et de la marche ». Il induira également une « réduction de la pollution de l’air et du bruit ».

Le trafic de destination, lui, restera autorisé : les usagers en voiture (résident·es, commerçant·es, livreur·ses, visiteur·ses) pourront toujours s’y arrêter. 


Le périmètre concerné. © Citoyens.com 


Une « démarche de démocratie participative » 

Dans une « démarche de démocratie participative », comme le présente la Ville, chacun·e est invité à déposer ses observations et propositions en ligne, sur les registres « papier » prévus dans les trois lieux d’enquête (mairies de Paris Centre, du VIIIe et du Xe) ou envoyées par mail. À l’issue de l’enquête, le porteur de projet devra apporter des réponses aux questions et contributions recueillies. Un rapport sera publié par la suite, et mis à la disposition du public pendant un an ; y seront analysés le déroulé de l’enquête, les points soulevés par le public et les solutions apportées.