Pic de pollution après un épisode de canicule inédit à Paris

undefined 8 septembre 2023 undefined 17h00

Auriane Camus

C’est la première fois qu’une vigilance orange canicule est déclenchée par Météo France en dehors de la période estivale. Ce vendredi 8 septembre, 14 départements d’Île-de-France et de la région Centre-Val de Loire ont donné l’alerte, les températures ayant déjà atteint 35 à 37°C aux heures les plus chaudes. Depuis la mise en place de la vigilance canicule en 2004, après la catastrophe de l’été 2003, jamais le dispositif n'avait été déclenché aussi tard dans l’année. Il devrait se poursuivre jusqu’à ce dimanche.


Un pic de pollution lié à la chaleur

Alors que la Coupe du monde de Rugby 2023 s’apprête à donner son coup d’envoi au Stade de France, ce vendredi 8 septembre à 21h, la capitale croule sous la chaleur. Un épisode caniculaire inédit qui semble être la cause d’un pic de pollution important, ayant mené la préfecture de police à mettre en place, depuis mercredi, des mesures de restriction de la circulation pour réduire les émissions. La Ville de Paris a également annoncé la prolongation de la gratuité du stationnement résidentiel, jusqu'au samedi 9 septembre inclus.

La hausse de la pollution s'explique par des interactions entre les fortes chaleurs et les gaz d’échappement des véhicules, créant de l'ozone, un gaz nocif qui provoque des problèmes respiratoires à basse altitude. Sans compter la faible présence de vent qui empêche la pollution de se disperser.


Des canicules de plus en plus fréquentes

En journée comme de nuit, les températures risquent bien d’exploser ce week-end à Paris. Une surprise pour les Parisien·nes qui ont vécu des mois d’août et de juillet pour le moins gris et pluvieux, malgré le fait que cet été soit le 4e le plus chaud jamais mesuré en France, et le plus chaud de tous les temps au niveau mondial. 

Selon les experts, le réchauffement climatique d’origine humaine risque de rendre les canicules plus fréquentes et plus sévères, mais aussi plus précoces et plus tardives dans l’année. La capitale l’a d’ailleurs bien compris, puisqu’elle s’apprête à vivre un exercice inédit en France au mois d’octobre prochain : une simulation grandeur nature d’une canicule à 50°C, d’une longueur et d’une intensité inédites.