Pour certains — principalement les personnes à la tête de la RATP et d’Île-de-France Mobilités (IDFM) —, l’augmentation du prix du Pass Navigo chaque année se justifie sans problème. Pour d’autres — 99% des Parisiens —, cette dernière est tout simplement aberrante, ce d’autant plus si l’on considère les interruptions de trafic et les travaux beaucoup trop fréquents. Pourtant, à en croire nos collègues de 20 minutes, nous ne serions pas les plus mal lotis.
Une augmentation qui risque de faire mal
Il y a quelques semaines, comme chaque année, sortaient les premières prévisions quant au prix potentiel du Pass Navigo l’année prochaine. Pour rappel, suite à un accord entre IDFM et le gouvernement, le tarif peut augmenter du taux de l’inflation plus 1%. Une technique de calcul qui a permis à certains, estimant l’inflation à 1,3%, d’imaginer un abonnement 2026 à 90,80€ par mois, et 998,80€ par an.
1000€ l’année le pass navigo en IDF
— 𝐈.𝐈 (@iisvc_) October 17, 2025
À la base les transports en commun servent à optimiser la mobilité de chacun de manière plus verte, plus responsable,
mais si vous faites savoir que c’est plus rentable d’économiser une voiture ça va encourager personne.
Pour nous rassurer, la société chargée des transports franciliens s’est empressée de démentir, assurant que, selon les estimations du budget, qui sera voté début décembre, l’augmentation annuelle ne devrait pas dépasser les 2%, pour un tarif maximal à 996,34€. Et même si on les remercie chaleureusement pour cette réduction de 2€, quoi qu’il arrive, le constat reste le même, on frôle la barre des 1 000€. Mais alors pourquoi ce n’est pas si dramatique ?
Le jeu en vaut la chandelle
Dans les faits, même si cette somme reste importante, personne ne dira le contraire, il faut tout de même garder 2 choses en tête. Premièrement, depuis la disparition des différentes zones, le Pass Navigo permet une liberté de déplacement peu égalée. Avec une seule carte, nous autres Parisiens avons accès à 16 lignes de métro, 5 lignes de RER, 8 lignes de transilien, sans compter les trams et les bus dans toute l’Île-de-France.
On se plaît bcp du métro parisien mais alors celui de Londres…
— La jeunesse pisse sur le front national (@cacasurlefN) September 2, 2025
C’est cher, c’est bruyant, ça pue, les rames sont vieillottes et toutes petites.
Après y a des trucs biens genre le plan de ligne affiche sur le quai, l’annonce des stations même dans les vieux métro
5/10 pic.twitter.com/pUAjGUuG36
Deuxièmement, et c’est un argument non négligeable, comparé aux autres grandes villes du monde, le réseau francilien, compte tenu de son offre, reste tout à fait abordable. En effet, pour un forfait équivalent, couvrant toutes les zones accessibles et les différents modes de transports comme c’est le cas dans la capitale française, il faut compter pas moins de 1 100€ à Tokyo, 1 400€ à Berlin, 1 600€ à New York, et enfin plus de 3 700€ par an à Londres. Forcément, quand on voit ça, ça fait relativiser un peu, non ?
