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À J-1 de l’épreuve de triathlon, la Seine n’est toujours pas baignable

undefined undefined 29 juillet 2024 undefined 17h00

undefined undefined 30 juillet 2024 undefined 09h52

Flora Gendrault

Nouveau contretemps dans la série « Mais si, la Seine sera baignable lors des JO, vous verrez ». Les lourdes précipitations tombées sur Paris vendredi et samedi n’ont pas seulement trempé athlètes, danseur·euses et officiels lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. Elles ont également souillé le fleuve, qui doit pourtant accueillir plusieurs épreuves dans les jours à venir. 

Parmi celles-ci, le triathlon, première épreuve à se dérouler dans la Seine, pas plus tard que ce mardi 30 juillet. Les triathlètes, préparés à se familiariser avec le bassin parisien dimanche, puis ce lundi 29 juillet au matin, ont vu leurs deux entraînements annulés après les mauvais résultats des examens de l’eau. Si les organisateurs des Jeux se disent « confiants » quant au maintien des épreuves, le scénario du pire se profile pour ce qui est censé être le premier vrai plongeon dans la Seine, après ceux d’Amélie Oudéa-Castera et d’Anne Hidalgo


Un déluge inédit pour un 26 juillet

La joie fut de courte durée. Vendredi 26 juillet, les autorités publiaient les analyses réalisées au niveau du pont Alexandre-III, lieu de départ des épreuves olympiques : entre le 17 et le 23 juillet, la qualité de l’eau était dans les normes sanitaires six jours sur sept, se réjouissaient les organisateurs. Malheureusement rattrapés par la poisse, avec la météo catastrophique qui a rythmé (mais pas gâché) la cérémonie d’ouverture des Jeux. La journée du 26 juillet aura été parmi les plus pluvieuses à Paris depuis 150 ans. Il n’y a qu’à regarder les compteurs : à Montsouris (14e), 16mm d’eau sont tombés, ce qui est beaucoup mais bien moins qu’à Lariboisière, où le cumul de pluie atteint les 27 mm, soit 27 litres par mètre carré. Un déluge qui n’a pas épargné la Seine. 


Priorité à la santé des athlètes 

Avec une qualité d’eau dégradée, impossible d’accueillir les plongeurs, qui comptaient pourtant sur cette baignade pour prendre leurs marques et s’approprier le parcours. Dans la nuit de samedi à dimanche, le comité d’organisation des JO, la fédération internationale de triathlon, ainsi que les autorités locales ont pris la « décision d’annuler la partie natation de la familiarisation triathlon » prévue dimanche. Une décision qu’ils ont réitérée ce lundi. Les « niveaux de qualité de l’eau […] ne présentent pas les garanties suffisantes », indiquent-ils dans un communiqué, priorisant « la santé des athlètes » sans préciser toutefois le taux des bactéries E. coli et entérocoques dans la Seine. 


Du triathlon au duathlon ?   

À J-1 du triathlon, donc, l’eau du fleuve est encore jugée trop polluée. Les décisions sur l’autorisation ou non de nager dans le fleuve sont prises la nuit précédant l’événement, sur la base de nouvelles analyses : celles-ci seront menées dans la nuit de lundi à mardi, vers 4h, et la décision du maintien ou non de l'épreuve sera actée à 6h, soit deux heures avant le départ théorique. 

En cas de non maintien, quel est le plan B ? À ce jour, les organisateurs n’ont pas prévu de lieu bis, seulement un « jour de contingence » pour reporter les épreuves. Ce dernier est fixé au mercredi 31 juillet, pour les hommes comme pour les femmes, seul jour de report possible. Si la Seine n'est toujours pas baignable, l'épreuve sera transformée en duathlon, apprend-on des organisateurs. Ce serait un échec cuisant pour l'État, qui a investi 1,4 milliard d'euros avec l'aide des collectivités franciliennes pour le plan Baignade.