Les “faits de violence” plus ou moins écartés des César 2023

undefined 3 janvier 2023 undefined 11h29

Louise Chenuet

Pour sa prochaine cérémonie, qui se tiendra le vendredi 24 février 2023, l’Académie des César a pris la décision d’écarter les personnes mises en cause pour « faits de violence » . Ce choix fait suite à l’affaire Sofiane Bennacer, le jeune acteur mis en examen pour viols après avoir été révélé dans le film Les Amandiers de Valeria Bruni-Tedeschi, sa compagne. 


Une "mise en retrait" des nominés accusés 

Ce lundi, l’Académie a annoncé dans un communiqué les mesures prises pour la 48e cérémonie des César : « Par respect pour les victimes (même présumées en cas de mise en examen ou de condamnation non définitive), il a été décidé de ne pas mettre en lumière des personnes qui seraient mises en cause par la justice pour des faits de violence ». Aussi, si parmi les nominés certains sont condamnés ou mis en examen pour violence, notamment à caractère sexuel ou sexiste, ils ne seront pas invités lors la cérémonie et les événements associés. « Cette mise en retrait exclura également toute prise de parole "au nom de cette personne" lors de ces mêmes événements – y compris si un César devait lui être attribué à l'issue du second tour de vote », a ajouté l’Académie. Comme l'indique le communiqué, malgré cette mise à l'écart symbolique, les personnnes en question pourront donc tout de même être récompensées.


Le cas Sofiane Bennacer, un élément déclencheur

Bien qu’il ne soit pas nommé dans le communiqué de l’Académie, la mise en examen fin novembre de l’acteur Sofiane Bennacer, accusé de viols et violences sur conjoint, a entraîné cette prise de décision pour la cérémonie 2023. En effet, le jeune comédien, qui avait décroché son premier grand rôle à l’écran dans le dernier film de Valeria Bruni-Tedeschi Les Amandiers, figurait initialement sur la liste des “Révélations 2023” des César. Ce dernier a été retiré de la catégorie lorsque les poursuites judiciaires menées contre lui ont été rendues publiques. Suite à ces événements, les César envisagent des modifications dans leur règlement qui seront discutées au cours du premier semestre « étant donné l'ampleur et la complexité de ces questions, d'un point de vue moral et juridique ». Ces accusations portées à l’encontre de Sofiane Bennacer font écho à d’autres affaires dans le domaine du 7e art, dont l’affaire Polanski ou la mise en examen d’acteurs pour violences sexuelles à l’instar de Ary Abittan ou Gérard Depardieu, qui contestent ces accusations.