C’est en tout cas ce que souhaite Frédéric Roy, un artisan boulanger niçois. Fier de ce « patrimoine français » dont fait « partie intégrante » le croissant, ce passionné a lancé une pétition pour l’obtention d’un label "croissant de tradition française". Une bonne façon de savoir ce qu’on grignote le matin avec le café !
En 32 ans de métier, Frédéric croit savoir que les boulangeries artisanales sont de moins en moins nombreuses : « 85% des viennoiseries d’aujourd’hui sont de fabrication industrielle » assène-t-il dans un entretien à Nice Matin en octobre dernier.
Alors après une lettre envoyée au Premier ministre Edouard Philippe, qui lui a répondu avoir transmis sa demande au ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire, le boulanger a décidé de lancer une pétition pour se faire entendre davantage. A ce jour, il a récolté 142 478 signatures !
« Malheureusement, aujourd'hui, le marché est inondé par des viennoiseries industrielles qui fleurissent également sur bon nombre d'étales d'artisans boulangers ou pâtissiers. Je pense que le consommateur doit pouvoir distinguer clairement le vrai croissant artisanal du croissant industriel ! C'est un devoir que nous devons à ceux qui achètent nos produits », peut-on lire sur la pétition en ligne. Notamment grâce au label voulu mais aussi en baissant le prix des croissants industriels, qui, selon lui, n’ont rien à voir avec la demi-lune française dont nous sommes si fiers. Je sais pas pour vous mais l'évocation d'un croissant pur beurre fait maison, ça me donne très faim…
Avant d’inviter les Français (et autres d’ailleurs) à signer cette demande, le boulanger Roy rappelle qu’il existe déjà un décret « pain de tradition française » qui date de 1993. A bon entendeur donc, et bon appétit dans notre cher pays à la si gourmande gastronomie !