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Après le triathlon, comment vont se passer les autres épreuves dans la Seine ?

undefined undefined 3 août 2024 undefined 17h00

Clémence Varène

Jusqu’au dernier moment, le suspens aura plané. Alors que le début de semaine avait été très pluvieux, impossible de savoir si les taux de bactérie seraient suffisamment bas pour permettre à tous les athlètes de plonger tête la première dans la Seine. Miracle, après plusieurs séries de tests, ils ont pu y aller les yeux fermés… ou presque, si l’on en croit les réactions de certains sportifs au sortir de l’épreuve de triathlon. Dans ces conditions, comment vont se passer les prochaines épreuves à devoir prendre lieu dans la Seine ?


Des analyses encore très faiblardes

Alors que l’on apprenait mercredi dernier que la Seine serait bel et bien le théâtre de l’une (au moins) des épreuves des JO, beaucoup sont montés au créneau, refusant de croire que la Seine puisse être à même d’accueillir les nageurs en toute sécurité. Pourtant, selon les résultats des analyses, dévoilés après l’épreuve, les taux étaient inférieurs à ceux imposés par le Comité International Olympique… d’un cheveu.

Une compagnie de prélèvement extérieure aux JO a ainsi révélé d’autres chiffres, qui placent la Seine bien au-delà du seuil autorisé. Selon eux, c’est un problème de temporalité entre le prélèvement après la pluie et le développement des bactéries qui a permis au CIO de s’en tirer la première fois. Quoi qu’il en soit, nombreux sont les athlètes qui ont déclaré guetter les signes de maladie ou d’intoxication après leur passage.

Et ils ne sont pas les seuls à se poser la question, puisque sur Google, la simple mention de triathlète suggère aussitôt de compléter la recherche par le terme « malade ». La photo du Canadien Tyler Mislawchuk, sur laquelle on le voit vomir à peine la ligne d’arrivée passée, à d’ailleurs fait le tour du monde. Il semblerait cependant, dans ce cas très précis, que les débordements soient dus à l’effort physique, et non au célèbre E. Coli.


Encore deux disciplines à disputer

Cependant, si la Ville de Paris et tous ses systèmes de nettoyage voient la bonne tenue des premières épreuves de triathlons comme une victoire, ne nous emballons pas trop vite. Tout d’abord, parce que nous ne sommes pas à l’abri d’une épidémie chez les nageurs d'ici à quelques jours. Et ensuite, car malheureusement, le combat contre la Seine n’est malheureusement pas terminé.

En effet, trois autres épreuves doivent encore y avoir lieu. Tout d’abord le triathlon mixte lundi 5 août, où l’on espère que Cassandre Beaugrand et Léon Bergère reproduiront leurs exploits. Et ensuite les épreuves de natation en eaux libres, jeudi 8 et vendredi 9 août. Pour assurer la bonne tenue de ces compétitions, rebelote, on fait des tests, on croise les doigts, et surtout, on prie pour qu’il ne pleuve pas trop dans les prochains jours.

Si les précipitations venaient cependant à faire déborder les égouts dans la Seine, augmentant le taux des bactéries fécales, le triathlon serait transformé en duathlon, pour notre plus grande tristesse. Les épreuves de nage, elles, seraient déplacées à Vaires-sur-Marne, qui accueille pour l’instant les épreuves de canoë. Et maintenant, il ne nous reste plus qu’à attendre.