Après un combat de longue haleine mené par la mairie de Paris pour améliorer la qualité des eaux de la Seine en vue des JO, c’est une immense victoire pour Anne Hidalgo. En effet, la présence inattendue de 3 espèces de moules menacées, l'anodonte comprimé, la mulette épaisse, la mulette des rivières, témoignent d’un environnement de qualité. Une évolution extrêmement positive, due principalement à l’arrêt de déversement de produits chimiques dans le fleuve.
3 espèces portées disparues
C’est en réalisant des prélèvements d’ADN environnemental (ADNe), une technique qui permet de recenser les espèces à partir des traces qu’elles laissent dans l’environnement, que les experts ont pu faire cette découverte spectaculaire. Classées sur la liste rouge des espèces menacées d’extinction de l’Union internationale pour la conservation de la nature, trois sortes de moules censées avoir disparu depuis belle lurette sont réapparues dans la Seine.
👏 Le retour des poissons dans la Seine et même des moules de rivière au pied de l’île de la Cité ! #Paris https://t.co/b3OxZWB6DD
— Cécile Tric (@CecileTric) January 29, 2025
L'anodonte comprimé, elle, ne se trouve aujourd’hui plus que dans un tout petit berceau du nord-est de la France. Quelle surprise alors que de la retrouver dans la Seine, en plein cœur de la capitale, alors que l’eau n’y est clairement pas la meilleure. Même chose pour la mulette des rivières, dont on pensait jusque très récemment qu’il ne restait que 2 populations, près de Troyes et dans l’Oise. Même chose pour la mulette épaisse, un tout petit peu plus répandue que ces deux consœurs. Ces trois espèces de moules viennent donc s’ajouter à la liste des 20 sortes présentes dans les eaux de Paris.
Une bonne nouvelle pour la planète
Plus qu’une bonne nouvelle pour la biodiversité parisienne, la présence de ces moules est une excellente nouvelle pour la planète, puisqu’elle indique une amélioration de la qualité des eaux. En effet, ces coquillages, qui brassent jusqu’à 40 litres d’eau par jour, sont directement affectés par le niveau de pollution de leur environnement. Un facteur que les gros efforts de traitement des eaux usées mis en place par la ville ont permis d’améliorer.
Pk ils mettent pas juste des moules dans la seine ? https://t.co/E09GATQFTf
— Cycliste & SUV hate account (1m91) (@grand_aigri) November 4, 2024
Les scientifiques préfèrent tout de même tempérer un peu ces projections, puisqu’un lien de cause à effet entre les mesures récentes et la réappabrition des moules reste difficile à établir. Selon eux, ce grand retour pourrait également être dû à l’éclairage public parisien, multipliant les sources de lumière et boostant ainsi le phytoplancton, nourriture principale des moules. Quoi qu’il arrive, on est ravis de savoir que la Seine continue à accueillir des dizaines et des dizaines d’espèces animales.