C’est un chantier titanesque, mais nécessaire, qui s’achève. Depuis ce mercredi 15 janvier, un énorme casier de rétention des eaux de la Seine vient d’entrer en phase de test en amont de la capitale, pour protéger celle-ci en cas de crue trop importante du fleuve. L'objectif de ces 360 hectares de terrain creusé ? Pouvoir y verser une partie de l’eau de la Seine en cas de flux trop important, pour éviter les débordements.
Protéger Paris coûte que coûte
Bon, on est en 2025, le réchauffement climatique n’est plus une légende pour personne, et apporte avec lui un nombre important de changements, parmi lesquels la multiplication des bouleversements météorologiques et des catastrophes naturelles. On a ainsi pu observer en 2024 une multiplication des crues de la Seine et des inondations, et les experts sont formels, la situation ne devrait pas aller en s’améliorant.
#Test #casierpilote #LaBassée En présence du sous-préfet, Jean-Bernard Iché, le président de @SeineGrandsLacs Patrick Ollier a activé ce matin les pompes de l'ouvrage hydraulique. La mise en eau test a débuté devant une nuée de journalistes.
— Préfet de Seine-et-Marne (@Prefet77) January 15, 2025
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Pour parer à ces éventuelles tragédies, l’établissement public territorial de bassin (EPTB) Seine Grands Lacs, un organisme créé spécialement dans ce but, a imaginé une solution pas comme les autres, qui est rentrée le 15 janvier dernier dans sa première phase de test. Après des mois de recherches, les experts ont imaginé d’énormes cuves, équivalentes à 4 000 piscines olympiques de 2 mètres de profondeur, capables de se remplir en quelques heures pour désengorger la Seine.
Le début d’un chantier massif
Depuis la semaine dernière, le « casier pilote de la Bassée », de son petit nom, est donc rempli petit à petit par la station de pompage avoisinante. Il sera inondé à moitié de sa capacité jusqu’au 2 février, avant d’être empli entièrement au 24 février. Une phase de test lente, le bassin ayant vocation à être plein en 66h en temps de crise, qui sert principalement à tester la résistance de l’immense digue, ainsi que la phase de vidange, qui surviendra jusqu’au 2 mars.
Le casier de la Seine Bassée, 10 millions de m3, situé en Seine-et-Marne, a commencé à être rempli pour tester l'efficacité de ce dispositif devant protéger des crues les villes situées en bord de Seine, en premier lieu Paris et notamment #Paris15 @GrandParisMGP @SeineGrandsLacs pic.twitter.com/lhIbaDQlU0
— Mairie du 15 (@mairie15) January 18, 2025
Si le dispositif se révèle efficace, il permettrait dans un premier temps de faire baisser la hauteur de la Seine de 10 à 15 centimètres en temps de crise. Un chiffre qui peut sembler dérisoire, mais éviterait pourtant des centaines de milliers d'euros de dégâts. Sur le long terme, EPTB espère mettre en place 9 autres espaces de ce type, pour une réduction du niveau de l’eau totale de 40 centimètres dans les zones les plus menacées. En attendant, on va quand même reprendre quelques cours de piscine et de défense contre les requins, juste histoire de…