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Ce continent sur le point de se fissurer en deux pourrait créer un nouvel océan

undefined undefined 8 février 2025 undefined 07h30

Clémence Varène

Il y a 15 ans, une petite faille de rien du tout faisait son apparition au cœur du continent africain, à la jonction de 3 plaques tectoniques : la plaque somalienne, la plaque africaine et la plaque arabique. Depuis, elle n’a fait que s’étendre de plus en plus, creusant la terre, et faisant remonter de l’eau à la surface. Au point que les scientifiques étudient dorénavant la possibilité que la corne de l’Afrique se détache purement et simplement, créant un tout nouvel océan. Et attention, ça pourrait arriver plus vite que prévu.


Une zone à la croisée des mondes

Doucement, mais sûrement, la nature reprend ses droits sur le continent africain, ne cessant de faire évoluer la planète. Preuve en est, dans la région de la corne de l’Afrique, située à l’est, une faille visible depuis quelques d’années maintenant continue de se creuser de jour en jour. Il faut dire que les mouvements des 3 plaques tectoniques sur lesquelles se situe la zone n’ont cessé de modeler des paysages étonnants et sans arrêt en mouvement. C’est par exemple à cela que l’on doit une région à fort relief, faite de vallées profondes et de volcans, dont le célèbre Kilimandjaro, aka le point culminant du continent. Et la "vallée du Grand Rift", comme on l’appelle, longue de plus de 6 000 km, n’a définitivement pas fini de nous surprendre.


Une fracture de plus en plus nette

Plus de doutes, la faille est aujourd’hui bien visible, notamment depuis la série de tremblements de terre de 2005. À l’époque, la terre s’était écartée de plus de 2 mètres en quelques minutes à peine, juste à l’ouest de l’Éthiopie. Un phénomène qui a malheureusement accéléré le processus naturel de cette fraction, laissant penser que la scission finale pourrait donc avoir lieu plus tôt que prévu. Si, jusqu’à présent, on visualisait cette échéance à plusieurs millions d’années, une étude menée récemment tend à réduire cette durée à 1 million d’années seulement, voire même à la moitié en fonction des catastrophes naturelles à venir. Alors, oui, d’ici là, chers lecteurs, nous serons tous réduits à l’état de poussière, tout comme nos enfants et nos petits-enfants. Mais quand même, on trouve ça dingue de penser que dans quelque temps, un nouvel océan peuplé de poissons aura fait son apparition à la surface de la Terre, non ?