Kertész/Lartigue : un duo inédit, la photographie à l’honneur à l’Espace Richaud

undefined 16 février 2023 undefined 15h39

Louise Chenuet

Au cœur de la majestueuse chapelle de l’Espace Richaud, environ 185 photographies et documents d’archives s'exposent, créant ainsi des passerelles entre deux univers dont les œuvres se croisent et se confondent. L’expo Kertész-Lartigue. Un pas de côté, coproduite par la Médiathèque du patrimoine et de la photographie et la Donation Lartigue, est à découvrir du 15 février au 14 mai à l'Espace Richaud.

Jacques Henri Lartigue (1894-1986), Marcelle Paolucci surnommée Coco, Hendaye, 1934 Photographie Jacques Henri Lartigue © Ministère de la Culture, MPP-AAJHL
Jacques Henri Lartigue (1894-1986), Marcelle Paolucci surnommée Coco, Hendaye, 1934 Photographie Jacques Henri Lartigue © Ministère de la Culture, MPP-AAJHL


Des parcours artistiques parallèles

Au début du parcours, on (re)découvre les images qui ont rendu célèbre Lartigue, le photographe « des fleurs et des femmes » et Kertész, qualifié « d’inventeur du photojournalisme ». Tous deux nés en 1894, ils ont suivi des parcours différents et n’ont jamais collaboré ensemble. Si Kertész se fait rapidement remarquer, Lartigue connaît un succès tardif, identifié en 1963 comme le « père d’Henri Cartier-Bresson ». Au début des années 60, ils sont successivement exposés au MoMA de New York. 

Jacques Henri Lartigue (1894-1986), René Croquet sur une Théo Schneider de course 1913. Photographie Jacques Henri Lartigue © Ministère de la Culture, MPP-AAJHL
Jacques Henri Lartigue (1894-1986), René Croquet sur une Théo Schneider de course, 1913. Photographie Jacques Henri Lartigue © Ministère de la Culture, MPP-AAJHL


Des œuvres qui dialoguent entre elles

« Parce que ses photos sont cousines des miennes, parce que dans sa mémoire, il y a des résidus jumeaux des miens, il me parle comme si j’étais son frère », écrit Jacques Henri Lartigue dans L’Oeil de la mémoire (1932-1985) à propos de sa rencontre tardive avec André Kertész, à la fin des années 70. Si Kertész est considéré comme un photographe "cérébral" et Lartigue de "l’instantané", on retrouve des similitudes frappantes sur certaines des photographies exposées dans la chapelle. Des rues de Paris à celles de New York en passant par des sujets pris en plein vol, ils partagent un regard malicieux et ancré dans leur époque. 

Tout au long de leur carrière, Kertész et Lartigue ont conservé une capacité à faire un pas de côté et à développer une esthétique singulière, détachée des grands courants de la photographie, qui fera leur renom.

André Kertész (1894-1985), New York 1950 © Donation André Kertész, ministère de la Culture, MPP, diff. RMN-GP
André Kertész (1894-1985), New York 1950 © Donation André Kertész, ministère de la Culture, MPP, diff. RMN-GP

Cette sortie culturelle sera aussi l’occasion de faire un tour du côté du Musée Lambinet de Versailles, qui a rouvert récemment après 3 ans de travaux. 

Kertész-Lartigue. Un pas de côté
Espace Richaud
78, boulevard de la Reine – Versailles
Du 15 février au 14 mai 
Tarifs : 6/5€
Entrée libre pour les moins de 26 ans 
Plus d'infos sur le site