Le week-end dernier, le monde de l’art et plus spécifiquement celui de la photographie a perdu l’un de ses piliers. À l’âge de 73 ans, le photographe britannique Martin Parr s’est éteint, après plusieurs années passées à se battre contre un cancer. On le connaissait pour ses clichés vibrants, colorés à souhait, associant le kitsch et la satire et représentant tant le banal que l’évolution du monde. Ses modèles préférés ? « Les gens normaux », comme il aimait les appeler. Ceux de la classe moyenne dont il faisait partie.
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Avec plus de 50 années de pratique à son actif, l’artiste a été le témoin de sociétés changeantes, de modes de consommation différents. À travers l’exposition Global Warming, proposée au Jeu de Paume du 30 janvier au 24 mai 2026, le musée nous propose non pas un ultime, mais un puissant moment de connexion avec le photographe et son œuvre.
Documenter les évolutions de nos sociétés
Les désastres provoqués par l’avènement du tourisme de masse, la dépendance à la technologie, la surconsommation pourtant inarrêtable, les dégâts environnementaux causés par l’activité humaine… Ces bouleversements, Martin Parr les a soigneusement documentés tout au long de sa carrière. En se concentrant d’abord sur les îles britanniques et en Irlande, il a exploré ces thématiques à l’international à partir des années 1990.
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Avec sa patte colorée et son humour moqueur qui lui sont caractéristiques, ses clichés légers au premier abord s’imposent au fil des années comme une documentation précieuse et critique sur l’évolution du temps et des mentalités.
180 clichés rassemblés dans cette exposition
Global Warming, c’est donc le rassemblement de 180 photographies capturées ces cinquante dernières années, divisées en cinq sections. Du noir et blanc à la couleur, l’exposition nous propose une plongée comique, inconfortable parfois, mais surtout incontestablement artistique dans l’univers singulier d’un photographe comme il n’en existe aucun autre. Une exposition prenante, représentative de nos dérives, qui, d’une certaine manière, tire la sonnette d’alarme et nous appelle à agir.
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Global Warming, Martin Parr
Jeu de Paume
1, place de la Concorde — 8e
Du 30 janvier au 24 mai 2026
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