Osmosis : on a vu en avant-première la série française de Netflix

undefined 25 mars 2019 undefined 17h50

Inès Agblo

Vous connaissez bien Netflix et ses promotions omniprésentes… Donc non, vous n’avez sans doute pas pu passer à côté de la diffusion prochaine de la série Osmosis. Mais vous savez quoi ? Elle vaut bel et bien le détour.


Dès janvier, nous vous avions annoncé l’arrivée d’une série française très prometteuse sur la plateforme n°1 du stream. Dans le cadre du festival SERIES MANIA, nous avons eu la chance de visionner les deux premiers épisodes du show on ne peut plus attendu.

Si vous étiez en vacances aux Galápagos au cours des dernières semaines et que vous êtes complètement passé à côté, on vous fait un point rapide. L’univers d’Osmosis nous plonge dans le Paris du futur, auprès d’Esther et de son frère Paul. La première a conçu une application baptisée OSMOSIS permettant de trouver son âme-sœur par le biais d’un implant placé dans le cerveau des utilisateurs. Le second gère le projet avec beaucoup, voire beaucoup trop, de détermination.

avant-premiere-serie-mania-netflix-osmosis

À partir de ce point de départ, la série explore les problématiques de l’amour, des avancées technologiques controversées, de l’ébranlement de l’intimité… On vous explique pourquoi c’est vachement bien.


Une série à l’image de la remontada des séries françaises

Nous n’avions pas voulu nous exprimer concernant Plan cœur – la série française de la rentrée Netflix –, parce que nous sommes diplomates du côté de chez nous. Alors nous n’avions pas eu envie d’abattre un show qui a pourtant rassemblé pas mal de spectateurs.

Mais, entre nous, nous n’avions pas été convaincus. C’est pourquoi nous étions très inquiets concernant Osmosis. Bien qu'ayant foi en le synopsis et le casting – avec Hugo Becker (Chefs, Au service de la France) et Agathe Bonitzer –, le projet nous semblait très ambitieux, et une série aussi terre-à-terre que Plan cœur n’était même pas parvenue à tenir ses promesses à nos yeux.

Cependant, tout doute a été levé au terme du visionnage des deux premiers épisodes. À la base, la fiction d’anticipation n’est pas forcément commune au sein de nos productions françaises… Alors il y avait de quoi se faire du souci, bien que nous ayons déjà eu un aperçu de ce que nous sommes capables de faire avec Ad Vitam sur Arte.

avant-premiere-serie-mania-netflix-osmosis-ad-vitamAd Vitam

C’est donc avec joie que l’on constate qu’on y croit bel et bien. Oui, on y croit. Bien que les panoramas parisiens ne nous fassent pas voyager dans le temps – ce qui n’est pas forcément problématique d’ailleurs –, les décors intérieurs parviennent à reproduire le cadre d’un futur proche. On s'immerge facilement dans cette époque anticipée où les personnages sont en interaction avec une intelligence artificielle nommée Martin et où il est possible de s’adonner au sexe virtuellement.

avant-premiere-serie-mania-netflix-osmosis

De même, les réflexions entraînées par le synopsis font sens. Elles mettent en lumière cette recherche utopique de l’amour éternel, désormais vendu comme envisageable grâce à une appli révolutionnaire. On est ainsi amené à se demander si l’on aimerait que la technologie nous livre sur un plateau l’identité de la personne qui devrait partager notre vie, ou si l’on veut demeurer maître de nos propres choix teintés de l’imperfection du hasard.

Voir cette publication sur Instagram

Une publication partagée par OSMOSIS (@osmosis_hq) le

Aussi, on réfléchit quant au questionnement actuel du partage des données personnelles. Dans la série, les utilisateurs doivent concéder à avoir un implant ouvrant la porte sur leur esprit à l’équipe d’Osmosis. Un principe que l’on peut, même aujourd’hui, assimiler à bon nombre de réseaux sociaux ou applications. Là réside la qualité de l’anticipation : être confronté à un tableau – découlant du contexte actuel – dont la mise en place à venir est plausible.


Mais…

Au visionnage des épisodes, on est satisfait de la qualité d’ensemble, mais on ne peut nier que nous n’avons pas affaire à une série révolutionnaire. Des fictions d’anticipation, il y en a beaucoup et des très bien faites à la Black Mirror. Alors on n’est pas tout à fait sur une innovation, n’empêche qu’on est heureux de compter de telles productions parmi notre portfolio français.

avant-premiere-serie-mania-netflix-osmosisBlack Mirror


Un succès à venir ?

Après avoir regardé les deux premiers épisodes, je peux effectivement confirmer qu’on a vraiment envie de poursuivre et d'achever les 8 épisodes de la saison 1. Cette pulsion annonce un bon succès pour le show, au moins du côté de chez nous. Après, il faut savoir que Osmosis sera accessible dans 190 pays. Tout le monde aura-t-il la même satisfaction toute patriotique que nous autres Français ? À suivre…