Climat : la Nouvelle-Zélande souhaite taxer les pets et les rots de vaches

undefined 13 octobre 2022 undefined 15h50

Nicolas Cogoni

C’est sérieux ! Dans le cadre d'une proposition controversée destinée à lutter contre le dérèglement climatique, Jacinda Ardern, Première ministre de la Nouvelle-Zélande, a déclaré vouloir taxer les émissions de gaz à effet de serre des animaux d’élevage, selon Voanews. Cette taxe, qui serait la première de ce type au monde, prévoit que les fermiers paient pour les émissions de méthane dues aux prouts et rots de leurs animaux, ainsi que pour le protoxyde d'azote présent dans l’urine. D’après la femme d’Etat, ce plan permettrait de réduire « les émissions agricoles tout en rendant les produits plus durables et en renforçant la "marque d'exportation" de la Nouvelle-Zélande ». Figurant parmi les principaux problèmes environnementaux du pays, c'est pas moins de 6,2 millions de vaches néo-zélandaises qui produisent ces gaz naturellement.


Les agriculteurs condamnent l’idée

Même si Jacinda Ardern rassure les agriculteurs quant au fait qu’il sera possible de récupérer le coût en facturant davantage de produits respectueux du climat, la nouvelle a du mal a passer. Andrew Hoggard, président du groupe Federated Farmers a déclaré que ce projet « arracherait les tripes des petites villes de Nouvelle-Zélande ». De même pour Andrew Morrison, président du lobby Boeuf + Agneau Nouvelle-Zélande, affirmant que cette taxe ne prend pas en compte les mesures rurales déjà en place pour lutter contre les gaz à effet de serre : « Les agriculteurs néo-zélandais possèdent plus de 1,4 million d'hectares de forêts indigènes sur leurs terres qui absorbent le carbone ».

Quoi qu’il en soit, le gouvernement souhaite faire passer cette proposition d’ici l’année 2023 et d’introduire la taxe dans 3 ans.