Qu\'est-ce que le caspering, ou la rupture bienveillante ?

undefined 6 mars 2018 undefined 16h24

Manon Merrien-Joly

"Non, j'te jure c'est pas toi c'est moi, reste comme tu es. Je suis juste pas émotionnellement dispo pour une..." Etc, etc. Aussi génial(e) que vous êtes, il ou elle vous a largué(e). Mais au moins, avec la décence de vous le dire, et ne pas disparaître sans laisser de traces (sauf sur votre dignité) comme il est désormais coutume de le faire.

Parce que cette pratique a un nom, ça s'appelle le ghosting (de "ghost", fantôme : tout ça, on vous l'explique dans notre lexique des amoureux d'aujourd'hui). Etonnamment, cette pratique s'est développée en parallèle de la démocratisation des smartphones et des réseaux sociaux : en étant devenus plus connectés, on semble également être devenus plus lâches. 

Trève de digression, c'est du caspering dont on parle aujourd'hui. Quoi ? Encore un nouveau mot ? Nous demanderez-vous. En voici un qui reste dans le champ lexical fantomatique. 

Le caspering puise son origine dans le personnage de dessin animé "Casper le gentil fantôme". Souriant, sympathique, toujours prêt à faire le bien, n'empêche qu'il disparait constamment. C'est l'International Business Times qui a trouvé le mot, une publication en ligne... spécialisée dans l'économie. 

Toujours est-il que le terme désigne le fait de rompre de manière plus friendly qu'en ghostant quelqu'un, c'est-à-dire que plutôt que de l'ignorer, vous êtes honnête à propos de ce que vous ressentez et le larguez gentiment avant de disparaître de sa vie. En gros, vous dites quelque chose de sympa avant de mettre la rupture sur le compte de votre incompatibilité. Par exemple "J'adore ton côté sociable mais je ne ressens pas l'étincelle". Certains habitués du ghosting verront en cette pratique une politesse exagérée voire inutile, les autres trouveront que c'est la moindre des choses.