Ce sac à main vert fluo — réplique du célèbre modèle OnTheGo de Louis Vuitton — d’une taille ridicule de 657 x 222 x 700 micromètres, s’est envolé à un prix complètement délirant. Malgré les nombreuses critiques sur les réseaux sociaux, ce produit non officiel est parti aux enchères pour 63 750$ lors d'une vente organisée par Joopiter, la maison de ventes numériques fondée par l’artiste Pharrell Williams. Un objet si petit que l’acheteur anonyme s’est vu offrir un microscope et un affichage numérique intégré afin de l’observer dans ses moindre finitions.
Créé par le collectif d'artistes MSCHF
Ce sac à main « plus petit qu'un grain de sel » a été créé par le collectif d'artistes de Brooklyn MSCHF, à l'aide d'une polymérisation à deux photons. Une technique d'impression 3D généralement utilisée pour fabriquer des structures biotechnologiques mécaniques.
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MSCHF n’en est pas à son coup d’essai. Le collectif est notamment à l'origine d'une paire de "Birkinstock" vendue 76 000$ — des sandales fabriquées à partir des sacs Birkin sans le consentement de l'entreprise — et des "Big Red Boots" comiquement grandes, portées par Doja Cat ou Iggy Azalea.
Questionner l’industrie du luxe
D’après le collectif new-yorkais, l'idée était ici de jouer sur les contrastes entre le prix et la taille de l'objet, tout en faisant un clin d'œil à la tendance des micro-sacs qui déferle sur le marché depuis 2017, notamment avec le Mini Chiquito Bag de Jacquemus. Un sac qui avait fait grand bruit sur les réseaux sociaux et dont les dimensions ne pouvaient même pas contenir un smartphone. Depuis, plusieurs marques, dont Acne, Burberry, et plus récemment Fendi et Céline, ont franchi le pas et lancé leurs propres nano-bags.
MSCHF a déclaré dans un communiqué de presse : « Au fur et à mesure qu'un objet autrefois fonctionnel tel qu'un sac à main devient de plus en plus petit, son statut d'objet devient de plus en plus abstrait jusqu'à ce qu'il ne serve plus qu'à représenter la marque ».