Depuis 2007, Toulouse accueillait chaque été cette mesure de gratuité qui concernait près de 16 600 places de stationnement dans le centre-ville. L'objectif était alors d'attirer davantage de touristes dans une période où le trafic routier est généralement moins important. Une initiative souvent critiquée par les élus écologistes de l'opposition, qui y voyaient un encouragement à l'utilisation de la voiture.
Aujourd'hui, c'est précisément cet argument que la mairie met en avant pour justifier ce changement de cap. Consciente de l'urgence climatique et des effets néfastes du réchauffement climatique amplifiés par les émissions de véhicules thermiques, la municipalité estime que la gratuité du stationnement n'est plus cohérente avec sa politique environnementale. La chaleur intense de l'été dernier a également pesé dans la balance. La délibération soumise au vote indique clairement la volonté de favoriser les modes de déplacement plus durables en abrogeant cette mesure.
Écologie ou bénéfices ? Telle est la question...
Maxime Boyer, adjoint au maire en charge du stationnement, explique : « L'été dernier a été particulièrement chaud. Il fallait mettre en cohérence la politique de stationnement et le plan pour lutter contre la chaleur. » Cette décision est donc guidée par une volonté d'agir efficacement contre le changement climatique en encourageant des pratiques de déplacement plus respectueuses de l'environnement.
Pour Antoine Maurice, président du groupe des élus écologistes à la mairie, cette fin de gratuité du stationnement est une évolution attendue depuis longtemps. Cependant, il estime que la mairie pourrait aller plus loin en rendant également gratuits les transports en commun et les VélôToulouse pendant cette période. Selon lui, ce serait un véritable signal écologiste, à condition que la motivation soit réellement environnementale et non financière.
Source : La Dépêche