Sous-marin perdu près du Titanic : les 3 scénarios envisagés par les experts

undefined 22 juin 2023 undefined 12h46

Nicolas Cogoni

Disparu depuis dimanche après-midi dans l'Atlantique nord, le sous-marin Titan et ses 5 passagers devraient manquer d’air d’ici peu, au plus tard à 13h08 ce jeudi, estiment les spécialistes. Les sauveteurs essayent cependant de se rassurer en rappelant que certains des passagers, notamment l'explorateur français Paul-Henri Nargeolet, sont très expérimentés et sont peut être capables d'économiser l'oxygène en limitant leurs activités. Mais la situation n'est pas loin d'être désespérée. 

Mais les recherches continuent. Les meilleurs engins du monde sont actuellement déployés par les armées française, américaine et canadienne sur le site où est stationné le Polar Prince, le navire duquel est parti le submersible, pour tenter de les retrouver.


3 scénarios possibles

Plusieurs scénarios peuvent expliquer l'incident. Selon Stefan Williams, expert en robotisation sous-marine à l'Université de Sydney, il s’agirait dans le meilleur des cas d’une perte de propulsion ou de communication. Une perte de courant mais qui, grâce à un système de sécurité d'urgence, lui aurait permis de remonter à la surface de l’océan en attendant d’être retrouvé.

Les deux autres scénarios sont plus sombres. L’un serait un événement ayant compromis l'intégrité de la coque en fibre de carbone du Titan. Cela signifierait donc la mort instantanée des passagers à cause de la forte pression dans l'océan profond, bien qu’il soit normalement conçu pour y résister. Enfin, si le sous-marin est bel et bien coincé au fond de l’océan, il y a le problème du manque d’oxygène, mais également celui du froid où les passagers pourraient déjà être en hypothermie.


Un sauvetage très compliqué

Les sauveteurs en charge de retrouver le submersible sont confrontés à un défi technique gigantesque à cause de la profondeur de l'Atlantique nord. Elles portent sur une région lointaine qui s'étend sur près de 20 000 km2 située « à environ 1450 kilomètres à l'est de Cape Cod, à une profondeur d'environ 4000 mètres ».

« Il fait nuit noire en bas. Il fait un froid glacial. Le fond marin est constitué de boue et il est ondulé. Vous ne pouvez pas voir votre main devant votre visage », a expliqué Tim Maltin, expert du Titanic, sur la chaîne américaine NBC News.


Des bruits sous l’eau non identifiés

Selon le magazine Rolling Stone, un avion P-8 canadien engagé dans les recherches « a entendu des bruits de coups dans ce secteur toutes les trente minutes. Quatre heures plus tard, un sonar additionnel a été déployé et les cognements étaient encore entendus ». Outre ces bruits de coups, « des signaux acoustiques supplémentaires ont été entendus et aideront à orienter les moyens de surface tout en maintenant l'espoir de retrouver des survivants », a pour sa part affirmé CNN, citant un document interne du gouvernement des États-Unis.

Cependant Les gardes-côtes américains ne savent pas d’où viennent ces différents sons. « Pour être franc, nous ne savons pas de quoi il s’agit », a expliqué l'un de leurs membres, le capitaine Frederick. « Je ne peux pas vous dire ce que sont ces bruits. Ce que je peux vous dire, et c'est le plus important, c'est que nous cherchons là où les sons » ont été captés, a-t-il souligné. La vie sous-marine est très bruyante et certains sons perçus pourraient provenir des différents battements d’objets comme une épave qui bouge.