La semaine de 4 jours testée à grande échelle dans plusieurs pays d'Europe

undefined 31 mai 2022 undefined 11h54

Carla Kulczak

Un test géant va en effet être mené au Royaume-Uni et va impliquer 3 000 employés dans soixante entreprises qui vont tester de travailler quatre jours par semaine. On sait que ça vous donne envie. Qui sait, si moins de travail est égal à plus de productivité, peut-être serions nous aussi amenés à tester !

Bénéfique pour le bien-être des employés et des entreprises

De nombreux employés ont le sentiment de ne pas disposer d’assez de temps pour tout faire et ont du mal à trouver du temps à consacrer à leur passion, leur vie personnelle, leurs proches et leurs différents projets. C’est pourquoi le test comme celui du Royaume-Uni qui est le test le plus vaste au monde jamais mené, ont pour but d’aider les entreprises à raccourcir leurs horaires de travail sans baisser les salaires ni ralentir leur activité. Des tests similaires ont été menés également en Espagne, en Islande, aux États-Unis, mais aussi au Canada et doivent démarrer en août en Australie ou Nouvelle-Zélande. Alex Soojung-Kim Pang, directeur de programme chez 4 Day Week Global, association qui organise ces essais, affirme que le test britannique sur six mois aura l’avantage de donner plus de temps aux entreprises pour expérimenter et rassembler des données et cela permettra également de réduire l’empreinte carbone des entreprises. Beaucoup voient en la semaine de quatre jours l’opportunité d’attirer de nouveaux employés et surtout aider à garder les meilleurs, dans un marché du travail particulièrement tendu au Royaume-Uni puisqu’étant à 3,7 %, le taux de chômage est au plus bas en près de 50 ans et les offres d’emploi, qui ont atteint un record à 1,3 million.

Présente quelques difficultés mais prometteur

Ces tests permettent malgré tout d’observer que la semaine de quatre jours n’aurait pas que des avantages. D’une part, fermer une entreprise pendant trois jours serait très contraignant, car la plupart des entreprises doivent fonctionner en continu ou presque. C’est pourquoi certaines envisagent de donner différentes journées de congé aux employés et de faire deux équipes pour permettre un fonctionnement en continu. Enfin, ce n’est pas un rythme de travail pratique pour tous les secteurs. Par exemple, une semaine de travail plus courte est plus aisée à mettre en place dans le secteur des services qui représente 80 % de l’économie du Royaume-Uni contrairement aux secteurs de la distribution, de l’alimentation et des boissons pour lesquels c’est plus compliqué. Selon des études déjà menées, notamment par Aidan Harper, coauteur d’un livre qui promeut un temps de travail sur quatre jours, les pays qui travaillent moins ont tendance à avoir une productivité plus élevée. « Le Danemark, la Suède, les Pays-Bas travaillent moins que le Royaume-Uni et ont des niveaux élevés de productivité », explique-t-il à l’AFP. Pour Phil McParlane, fondateur du cabinet de recrutement 4dayweek.io, une semaine de travail plus courte est une option gagnante pour les entreprises comme les employés. Il parle même d’un « super pouvoir à embauches ». Et vous, pour ou contre la semaine de quatre jours ?

EcoRéseau Business - Semaine de quatre jours : y aller ou pas ?