Montréal est actuellement enveloppé sous une brume épaisse, rendant l’air quasiment irrespirable pour ses habitants. Les particules fines y sont si importantes que la ville est considérée comme la plus polluée du monde, et le port du masque y est fortement recommandé. La faute aux mégafeux, de terribles incendies qui ravagent les forêts canadiennes depuis plus de deux mois. Une situation critique pour le pays qui a déjà perdu plus de 4 millions d’hectares. Problème, les fumées toxiques portées par le vent ont désormais traversé l'Atlantique et devraient passer au-dessus de la France aujourd'hui. Quel sera son impact sur la qualité de l'air et notre santé ?
Peu d'impact sur la qualité de l’air
Plusieurs études suggèrent un risque accru de cancers, de maladies cardiovasculaires et respiratoires, voire de décès, en cas d’exposition à la fumée des feux de forêt. D’un diamètre inférieur ou égal à 2,5 micromètre, les particules fines qui s'en dégagent ont la capacité d'aller très loin dans l'arbre pulmonaire, pratiquement jusqu'aux alvéoles. Cependant, la menace d’un impact sanitaire reste plutôt faible.
La majorité des particules a disparu lors du trajet. En effet, une partie importante de ce voile de poussière s'est dissipée pendant son voyage de 6 000 kilomètres au-dessus de l'océan Atlantique. Auprès du Parisien, Mark Parrington, expert au Copernicus Atmosphere Monitoring Service, estime qu'une augmentation de la concentration en particules à la surface en Europe de l’Ouest est « possible » ces prochains jours. Néanmoins, ce phénomène « ne devrait pas être particulièrement répandu sur le continent et se situer plutôt au-dessus de l’océan ».
Les fumées des incendies de forêt qui touchent actuellement l'est du Canada seront reprises par le vent d'ouest sur l'Atlantique, et toucheront une partie de la France cette semaine. https://t.co/sOWueMhzpX
— La Chaîne Météo (@lachainemeteo) June 25, 2023
Un pic mercredi ou jeudi
Ce nuage de fumée n’aura donc, a priori, pas les mêmes conséquences sur la France que sur le continent américain. D’autant plus que ce panache toxique se situe à près de 5 000 mètres d’altitude. Mais les experts restent vigilants, le nuage devrait survoler le Vieux Continent une bonne partie de la semaine avec un pic attendu mercredi ou jeudi.
Toutefois, la pluie annoncée par Météo France dès ce jeudi devrait nettroyer l'athmosphère et améliorer la qualité de l'air respirable. Lundi soir, les concentrations en particules fines étaient encore normales sur toute la France.