Une association réclame la création d'un emoji "règles" sur smartphone

undefined 12 octobre 2022 undefined 11h41

Olympe Ditner

Le nom de l’association française en dit long sur ses engagements. Règles élémentaires veut en finir avec la stigmatisation des règles et la précarité menstruelle. Et pour ça, elle s’est adressée au consortium Unicode, à l’occasion de la journée internationale de la fille, ce mardi 11 octobre.


Pour déstigmatiser les règles il faut en parler

Eh oui, en 2022, les règles sont encore tabous en France. Selon le dernier baromètre de l’association Règles élémentaires, une jeune fille sur trois a déjà subi des discriminations liées à ses menstruations. Pour l'association féministe, l’heure est au changement. Depuis six ans, elle lutte contre la précarité menstruelle en collectant et en redistribuant des protections hygiéniques à des femmes en situation de précarité. Elle se déplace aussi dans les établissements scolaires pour parler des menstruations et briser ce tabou.

Aujourd’hui, elle va plus loin avec cette réclamation. « Il faut vraiment en finir avec l'invisibilisation des règles », confie Maud Leblon au micro de Franceinter. « On recense plus de 3000 expressions pour parler des règles ou plutôt pour ne pas en parler. » L’objectif de Règles élémentaires est de rendre les règles naturelles et non "sales" dans la pensée collective en offrant les outils qui permettent d’en parler ouvertement. Et pour Maud Leblon, ça commence par cet émoji.

En collaboration avec l’agence de communication .YZ, Règles élémentaires a mis au point un émoji "règles", représentant une culotte tachée de sang. « Cet émoji, beaucoup plus direct, peut contribuer à la déstigmatisation et la déculpabilisation quand on se retrouve avec des taches de sang sur nos vêtements à cause des règles », explique Maud Leblon dans Libération. Déjà que les menstruations sont un combat quotidien pour beaucoup de femmes, en raison de symtômes souvent assimilés à des contractions par la douleur qu'ils provoquent, la moindre des choses serait de pouvoir en parler librement, non ?