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Des messages cachés découverts sur l'Obélisque de la Concorde

undefined undefined 23 avril 2025 undefined 08h30

Clémence Varène

L’Obélisque de la Concorde est un monument absolument fantastique. En premier lieu, car il s’agit tout simplement de la construction la plus vieille de Paris, plus vieille que la capitale elle-même. Ensuite, car il regorge de secrets, dont certains continuent d’être percés encore à notre époque. Le dernier en date ? De mystérieux messages de propagande récemment découverts à son sommet.


Une histoire fascinante

S’intéresser à l'Obélisque de la Concorde, c’est une aventure quasi épique à laquelle se sont consacrés de nombreux historiens à travers les âges. Et en même temps, il faut dire que la colonne a de quoi susciter l’intérêt. Offert à Charles X en 1829 par le vice-roi d'Égypte Méhémet Ali, la genèse du monument remonte au VIIIe siècle avant J.-C., alors qu’il est commandé par Ramsès II pour décorer le temple d’Amon.

Lors de sa donation, il faut mettre en place un périple de 7 ans, qui implique la construction d’un bateau sur-mesure, pour le rapatrier en France. Il sera érigé sur la place de la Concorde en 1836, lors d’une cérémonie grandiloquente. Et si, au départ, son jumeau de Louxor doit le rejoindre, il faudra attendre 150 ans pour que le président François Mitterrand renonce officiellement au deuxième obélisque, en 1981, qui demeure donc sur son lieu d’origine.


Une colonne pleine de secrets

Une histoire pas comme les autres, qui fascine les égyptologues depuis leur existence. C’est par exemple le cas de Jean-Guillaume Olette-Pelletier, sorte de Champollion des temps modernes. Pendant toute la période des confinements, puis des JO de Paris, l’historien s’est rendu sur place tous les jours pour observer le monument muni de carnets et de jumelles. Un travail qui a fini par payer, puisqu’il s’est aperçu que des messages secrets étaient dissimulés dans certaines scènes décoratives.

Équipé d’un dictionnaire que l’on doit à la découverte et à la traduction de la pierre de Rosette, il a ainsi pu établir qu’il s’agissait de messages de propagande à la gloire de Ramsès II écrits au moment d’une « guerre de communication », affirmant qu’il est « le roi incarné, qu’on ne peut pas détrôner ». Comme quoi, déjà au VIIIe siècle avant J.-C., tous les moyens étaient bons pour faire passer des messages politiques