Nos meilleures astuces anti gaspi

undefined 16 octobre 2015 undefined 00h00

La Rédac'

Entre 100 et 160 euros. C'est ce que perd en moyenne un Parisien chaque année en gaspillage alimentaire. Toute la journée, pour célébrer la journée nationale contre le gaspillage alimentaire, la Mairie de Paris propose des activités et des ateliers sur le parvis de l'Hôtel de Ville. L'objectif ? Diviser par deux la nourriture gâchée d'ici à 2025. Pour participer à cet effort collectif et réduire le superflu, le Bonbon vous donne ses astuces pour lutter contre le gaspillage. Par ici les économies !

1. On déshabille les aliments

Première leçon facilement applicable, on dit stop au plastique, aux emballages en général, et à ceux individuels en particulier. Notre botte secrète ? Le bocal en verre. Eh oui ce magnifique bocal Le Parfait ne sert pas simplement à décorer l'appart' des bobos. On vide nos jolis sachets de thé et on fonce sur les produits en vrac. On repère (en particulier) les bons commerçants de proximité et les bio pour s'approvisionner en viande, fromage, charcuterie, céréales, fruits secs, pâtes, riz ou graines en tout genre, mais aussi olives, miel ou huile ! Il suffit de déduire son poids à chaque pesée et le tour est joué. Bon on vous l'accorde, ça pèse un peu plus lourd. Mais on économise une quantité inimaginable d'emballages inutiles, on sculpte son corps et on limite les portions. Et pour les fruits et légumes, on s'équipe d'un sac en tissu sur lequel on écrit le poids. Magique, non ?

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2. On ouvre nos frigos au public

Encore une bonne idée écolo de nos voisins allemands : les frigos publics. L'association Lebensmittelretten a récemment proposé aux Berlinois de la nourriture gratuite grâce à la mise à disposition d'une dizaine de réfrigérateurs libres d'accès, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, dans les rues de la capitale allemande. Les commerçants notamment, peuvent y déposer leurs invendus. Une belle manière de mettre à disposition des personnes dans le besoin de la nourriture, et de prendre conscience des quantités astronomiques (soyons honnêtes) ordinairement gaspillées. Rappelons quand même qu'en France, prendre de la nourriture (même périmée) dans une poubelle est considéré comme un vol.

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Dans le même esprit, on salue l'asso Le chaînon manquant à Paris, qui récupère les restes alimentaires des grandes distributions, restaurants et traiteurs, et les redistribue aux associations comme Les Restos du Cœur, Aurore, la Mie de Pain, ou encore Emmaüs.

3.  On ruse avec les cosmétiques

Là, on a l'embarras du choix. On peut remplacer les cotons par des lingettes lavables ou préparer ses cosmétiques maison. Un peu de pierre d'alun comme déodorant naturel, un soupçon de chocolat en poudre pour les joues et de la cire d'abeille et huile de sésame pour faire un baume à lèvres réparateur. Naturellement, shampoing, démêlant et savon sont achetés en vrac. On ne vous fait pas le coup de l'œuf ou du vinaigre pour les cheveux, et on ne vous demande pas de tout faire, mais piocher quelques idées homemade ne peut pas faire de mal, ni à votre peau, ni à votre porte-monnaie.

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4. On s'appli(que)

On a tous déjà acheté en trop grande quantité et jeté des tas d'aliments inutilisés directement à la poubelle. Pour remédier à ça, on peut désormais compter sur quelques applis censées pallier notre intelligence parfois défaillante. Pionnier en la matière, Zéro Gâchis permet de repérer toutes les promos sur les produits proches de leur date limite de consommation appliquées par les grandes surfaces. Dans le même esprit, pour les pros de l'organisation à tout prix, Checkfood applique la devise « je mange, je donne, je ne jette plus » et alerte sur la date de péremption. Au préalable, il faut quand même scanner les produits avant de les ranger dans le frigo. Contraignant, mais imparable pour gérer ses stocks en temps réel. Enfin, on peut tenter de partager son surplus grâce à l'appli Partage Ton Frigo qui propose d'offrir les denrées à d'autres utilisateurs, d'organiser un "apéro frigo" ou d'installer un frigo collaboratif dans un lieu public. Si vous n'êtes pas trop porté technologie, l'autre option serait de planifier vos repas. On mange quoi la semaine prochaine ?

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5. On se rebelle

40% de la nourriture produite dans le monde n'est pas consommée. Surproduction et mauvaise répartition certes, mais aussi délit de faciès. « Quoi, qu'est-ce qu'elle a ma gueule ? », c'est le leitmotiv vénère de l'opération Gueule cassée. Une initiative pour signaler et sauver, partout dans le monde, une nourriture parfaitement bonne et injustement gaspillée juste parce qu'elle n'a pas le bon physique. En se rebellant contre les critères de beauté et en plaidant pour le droit à la différence, on fait une bonne action et on profite de réductions. CQFD.

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6. On joue la carte de la transformation Vos légumes tirent une sale tronche ? Faites-en des soupes ou des purées ! On fait tout à la vapeur et hop, au mixeur. Non seulement ça peut se transformer en spectacle fascinant mais en plus on fait le plein de vitamines. Et si vous êtes adeptes des repas collectifs, foncez aux disco-soupes pour des sessions collectives de cuisine de fruits et légumes rebuts ou invendus dans une ambiance festive. Les soupes, salades et jus de fruits sont ensuite redistribués à tous gratos ou à prix libre. Pour les autres restes, on leur donne aussi facilement une seconde vie avec un peu d'imagination. Et si vous n'êtes pas inspirés, congélo mes amis !

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7. On apprend enfin à faire la différence entre DDM et DLC

Ça parait idiot, mais la nuance est de taille. « A consommer avant le », « à consommer jusqu’au » ou encore « à consommer de préférence avant le »... Que signifient exactement ces mentions figurant sur les emballages de nos produits ? Les mentions « à consommer avant le » ou « à consommer jusqu’au » représentent la date limite de consommation (DLC) du produit. Il faut donc la res-pec-ter. En revanche, la date de durabilité minimale (DDM) affublée de sa mention « à consommer de préférence avant le (ou fin) », permet de savoir jusqu'à quand le fabricant vous garantit que les aliments seront d’une qualité irréprochable, mais ils peuvent encore être consommés après cette date. Plus question donc de jeter des packs entiers de yaourts à quelques jours près ! Le miel, le chocolat, le lait, le fromage, le jambon cru, les produits secs ou encore les épices... Autant de produits qu'on peut consommer périmés. 

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Bref, si comme moi vous avez la phobie de sortir vos poubelles, vous pouvez transformer littéralement votre quotidien. On n'a qu'une chose à dire. Faites comme les Johnson : un couple, deux enfants, zéro déchet depuis trois ans (et beaucoup de revenus par la même occasion).