Ce lundi 1er décembre marque la 36e Journée mondiale de lutte contre le sida. Et cette année encore, les actions de prévention et de sollicitation des pouvoirs publics sont plus que nécessaires. Alors que la science fait de considérables progrès tant dans le diagnostic, que le traitement, les financements ne font que décroître, l’accès aux soins est de plus en plus complexe, et plusieurs milliers de personnes continuent de découvrir leur séropositivité chaque année.
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Un manque d'information et de prévention
Si les chiffres se stabilisent, ils n’en restent pas moins conséquents. En 2024, 8,5 millions de tests VIH ont été réalisés en France. Un record certes, mais 43 % des infections à VIH sont encore détectées à un stade tardif. En 2024, 5100 personnes ont été diagnostiquées séropositives au VIH. Entre 2014 et 2023, la découverte de la séropositivité a augmenté de 41 % chez les jeunes, selon une étude de Santé Publique France. Une donnée expliquée par le fait que les jeunes « ont plus de rapports et de partenaires différents que la population générale », d’après le Pr Jean-Michel Molina, directeur médical de l’Institut Pasteur, interrogé sur BFMTV.
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Le professeur déplore notamment le « manque d’information sur la prévention, le dépistage », « la croyance que le Sida est une maladie des années 80 qui ne toucherait pas tout le monde », mais également le fait que « trop de gens ignorent l’existence de ces solutions [la PrEP, ndlr] car il y a un défaut de communication à leur propos ». La prophylaxie pré-exposition ou PrEP est un médicament préventif que les personnes qui n’ont pas le VIH peuvent prendre avant un rapport sexuel afin d’éviter la transmission. Ce comprimé s’adresse à tous·tes et est efficace à 100 %. En cas de rapport sexuel à risque — non protégé par le PrEP ou un préservatif — un traitement post exposition (TPE) peut être prescrit.
De nombreuses possibilités de dépistage à Paris et dans tout l'Hexagone
À Paris et dans le reste de la France, de nombreuses options rapides et gratuites pour se faire dépister existent. Un dépistage doit être effectué dès qu’il y a un doute, après un rapport non protégé, avant d’arrêter le préservatif avec un nouveau partenaire.
Les centres de santé sexuelle ou les CeGIDD proposent des dépistages gratuits et anonymes. Au total, la capitale regroupe 23 centres de santé sexuelle où il est possible de se rendre sans rendez-vous.
Les laboratoires d’analyses médicales les proposent également avec le dispositif VIHTEST qui permet de se faire dépister sans ordonnance et sans frais.
Les associations qui font des dépistages au TROD — prélèvement d’une petite goutte de sang.
Les autotests disponibles en pharmacie.
Tous les renseignements dont vous avez besoin peuvent également vous être donnés par Sida info service, joignable au 0 800 840 800 ou par mail, forum et livechat.
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