Selon cette étude, la majorité des utilisateurs de Tinder seraient en couple ou mariés

undefined 18 juillet 2023 undefined 15h45

Flora Gendrault

Si certains collectionnent les histoires sans lendemain, nombreux sont celles et ceux qui espèrent aussi trouver l’amour avec un grand A. Pour cela, les applications de rencontre sont de plus en plus privilégiées, par les jeunes comme les moins jeunes, qui scrollent plusieurs fois par jour pour trouver LA personne qui se démarquera. Ils seront toutefois navrés d’apprendre que sur Tinder, aka l'application de rencontre la plus téléchargée au monde, deux tiers des utilisateurs sont déjà en couple ou mariés. C’est en tout cas ce qu'affirme d’une étude publiée le 23 juin sur le site de la société d’édition indépendante Mary Ann Liebert, Inc.

via GIPHY

63,5% des personnes interrogées indiquent avoir déjà un partenaire

Loin de nous l’envie de vous faire douter à chaque fois que vous tombez sur un profil intéressant, mais quand même, les bonbecs, on se devait de vous transmettre l’info. Cette étude montre que sur 1 387 utilisateurs de la plateforme interrogés, âgés de 18 à 74 ans, 63,5% se disent "en couple", tandis que seule la moitié d’entre eux (50,3%) compte vraiment rencontrer quelqu’un hors ligne. L’autre moitié choisirait de rester active sur l’application sans aller jusqu’à la rencontre physique, pour les mêmes raisons que sur les réseaux sociaux.


Tinder, un ego boost 

Mais alors, pourquoi prendre le temps de s’inscrire, d’alimenter son profil, de scroller, si, finalement, on a déjà un perfect match dans la vraie vie et qu'on ne compte rencontrer personne ? Au-delà d’une libération sexuelle et amoureuse autour du poly-amour et des relations libres, l’étude renvoie aux apports autres que relationnels que prodigue l’application, qui est une source de divertissement, mais aussi de connexion sociale et d’ego boost, à coups de likes et de matchs.

Germano Vera Cruz, coauteur de l’étude, data scientist et professeur de psychologie à l’université d’Amiens (Picardie), explique que cette dynamique mène à un « jeu de dupes ». Les utilisateur·ices de l’application sont moins susceptibles de rencontrer l’âme sœur, puisque cet objectif n’est pas celui de la majorité des personnes rencontrées. 

Cette étude visait à évaluer le niveau de satisfaction lié à l’utilisation de Tinder et le niveau de satisfaction lié aux rendez-vous IRL issus de Tinder. Il en ressort que les « les applications de rencontres sont une mauvaise solution » pour ceux qui cherchent à faire face à des difficultés personnelles. La solution suggérée : « Traiter les problèmes ou les pathologies sous-jacents qui peuvent motiver leur utilisation ». 


Indiquer ses attentes en ligne 

De son côté, Tinder dément les résultats de l'enquête : « Sur la base des données de Tinder et de la compréhension de nos membres, les résultats mis en évidence dans cette étude sont totalement inexacts et trompeurs. Dans l'enquête, les personnes interrogées avaient essentiellement trois options pour se décrire - "abstinent", "en couple" ou "veuf" - et aucune option pour "célibataire". Il en résulte une représentation complètement faussée et erronée de ce que sont les membres de Tinder et de ce qu'ils recherchent. »

Pour éviter la désillusion, Tinder a d'ailleurs récemment mis en place une nouvelle fonctionnalité permettant aux utilisateur·rices d’indiquer clairement leurs intentions, en précisant s’ils recherchent une relation “sérieuse", "à long terme", des "rencontres sans lendemain" ou encore des "interactions amicales". Reste à voir si tout le monde saura rester honnête...