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10 métiers parisiens d’autrefois aujourd'hui totalement disparus

undefined undefined 2 novembre 2025 undefined 08h30

La Rédac'

Ils arpentaient les rues, faisaient partie du décor, du bruit et de l’odeur de Paris. Ces travailleurs de l’ombre ont peu à peu disparu, emportés par le progrès, la machine ou simplement le temps. Et pourtant, chacun raconte un fragment de l’histoire de la capitale, de ses pavés boueux à ses réverbères flamboyants. Voici dix métiers parisiens aujourd’hui envolés, mais autrefois essentiels.

Le réveilleur

Avant les réveils, on avait les réveilleurs. Comment se réveillaient les réveilleurs ? On ne le sait pas, mais avec eux, tous les moyens étaient bons pour extraire les ouvriers des bras de Morphée : jet de pois, de pierre et coups de canne contre les fenêtres… C'est à l'est de Londres, dans les quartiers ouvriers, que ce métier a vu le jour et il a aujourd'hui totalement disparu. Ceci dit, on ne serait pas contre un petit retour en force certains lundis matins compliqués.

Le crieur public

Avant les notifications push et les journaux, il y avait lui. Véritable feed d’actu du Moyen Âge au XIXᵉ siècle, le crieur public parcourait les rues en beuglant les nouvelles du jour, les décrets royaux ou les avis de décès. Souvent perché sur une place ou au coin d’un marché, il attirait les curieux avec sa cloche ou son tambour avant de livrer l’info à voix haute. En somme, le premier community manager de Paris.

Le resquilleur 

Le strike était surement leur pire cauchemar. Avant les resquilleurs automatiques, les bowlings employaient des adolescents pour replacer les quilles tombées en bout de piste. 

Le décrotteur

On connaissait les cireurs de pompes mais les décrotteurs ? Un peu moins. Pourtant, ils étaient très utiles lors des jours de pluie où les rues étaient boueuses. Ils nettoyaient aussi bien le pavé que les chaussures des Parisiens. 

Le chiffonnier

C'était l'indispensable des rues de Paris, l'éboueur du XIXᵉ. Le chiffonnier récupérait des matériaux usagés pour les revendre. Peau du lapin du dimanche, chiffons, ferraille, le tout était entassé dans sa carriole qu'il transportait dans les rues. Ce métier a été effacé du paysage parisien par la création du système de récupération des déchets

Le rémouleur

Le couteau le plus aiguisé, on ne le trouvait pas dans son tiroir mais bien dans sa chariote. C'était un peu le Uber du début du XXᵉ. Il se déplaçait dans les rues des villes pour aiguiser les lames de couteaux et commerçants et des restaurateurs.

Le chasseur de rats

Apparemment, le rat des villes est plus féroce que le rat des champs. Proliférant par milliers au début du XXIᵉ et vecteurs de maladies, ils poussent le conseil de Paris à organiser un concours de dératisation. Celui-ci invoque les Borgias des rats, spécialistes des poisons pour les éradiquer. 

L'allumeur de réverbères 

Paris, ville lumière. Cet adage, nous le devons aux lampadaires. Au XVIIIᵉ, Louis XIV décide d'implanter un éclairage public pour lutter contre l'insécurité dans la ville. Bien avant l'électricité, des hommes parcouraient donc les rues matin et soir pour allumer et éteindre les réverbères.

Le poinçonneur 

On a tous en tête le poinçonneur loufoque du Pôle Express. Ceux du Vieux Paris ne l'étaient peut-être pas autant, mais leur métier restait l'indispensable des sous-terrains. Postés aux portiques du métro, ils faisaient des petits trous dans les tickets des usagers. Le métier a définitivement disparu en 1973

L'ange-gardien

C'était un peu le Sam d'antan. Il ne buvait pas, il ne conduisait pas non plus. Mais c'est tout comme. Souvent employé par des patrons de bars ou des marchands d'alcool, il raccompagnait à pied les clients un peu trop ivres chez eux en sécurité