A quoi ressemblait la vie sans portable ?

undefined 21 juillet 2017 undefined 18h42

Camille

Fut un temps pas si lointain où nos téléphones n'étaient pas notre 7e organe vital. En ce temps-là, que tu as sans doute vu progressivement s'éteindre à l'orée de ton adolescence, la vie était bien autre. Voici l'article qui hérissera d'incompréhension ton enfant pas encore né.


Pour se réveiller, on mettait un réveil

En son temps (il est né en 1920), Bukowski se demandait : « Comment diable un homme peut-il se réjouir d'être réveillé à 6h30 du matin par une alarme et bondir hors de son lit ? ». Aujourd'hui, il serait surpris d'apprendre que nous n'utilisons pas d'alarmes circulaires stridentes. A la place, de rectangulaires gadgets ultra perfectionnés dont on peut régler la mélodie, de la 7e symphonie au chant des oiseaux, permettent de donner l'illusion que nous contrôlons nos vies


On se donnait un point de rendez-vous fixe 

Et si Michel(le) ne se pointait pas au bout de 15 minutes de retard, c'était mauvais présage : soit mort, soit volontaire de laisser un message d'abandon. Pour le/la contacter, il fallait se rendre dans une cabine téléphonique, si tant est qu'on ait une carte et que cabine dans les parages il y ait. 


On n'avait pas de GPS

Alors, si on était perdu, il fallait demander son chemin à un passant. L'autre solution était de se balader avec une carte grandeur (presque) nature sur soi en cas de pépin. Si l'on avait rendez-vous quelque part, même topo : il fallait prévoir son itinéraire à l'avance, voir l'annoter sur une carte. Pas hyper pratique.


On demandait à des gens de nous prendre en photo

Et du coup, il fallait que la photo vaille un minimum le coup. Exemple : on ne faisait pas un duckface devant une poubelle publique juste pour capturer un instant de surplus de confiance en soi. Revers de la médaille, on ne pouvait pas assister au délicieux spectacle des selfies. Quel effroyable préjudice pour l'Humanité. 


On ne savait pas quoi faire dans une file d'attente

Trop peu de temps pour ouvrir un livre, assez pour s'emmerder. A la poste, devant un musée, chez le boulanger ou au pôle emploi, il n'y avait plus qu'à regarder le sol, un peu gêné, en attendant que ça passe. 


On s'envoyait des lettres

Et, dans un temps relativement plus récent, quand les téléphones n'étaient encore que de ridicules et lourdes petites boîtes, on s'appellait. La pratique du rapport espistolaire virtuel est très récente. Demande, pour voir, à ta grand-mère, de déchiffrer ceci : « Ok. Oui, trnks. je viens ptt ce soir. A tte, bsx ». Elle te fera savoir si le language abrégé était usité en son temps.