6 films et séries à (re)voir cette semaine (18 janv)

undefined 17 janvier 2017 undefined 00h00

Louis Haeffner

Tous les mercredis, il se passe un truc spécial dans la vie des cinéphiles. Oui, vous. A la tombée du jour, ils sortent du trou obscur et maculé de popcorn qui leur sert d'habitat pour s'exposer à la lumière des lampadaires et se diriger clopin-clopant vers le cinéma le plus proche. Comme on vous aime bien, amis cinéphiles - aussi chelou soyez-vous -, on détaille pour vous dans les pages qui suivent nos trois films de la semaine, un docu, un classique et une série, même si c'est sacrilège. 


En salles cette semaine

J'ai failli mettre xXx : Reactivated dans ma sélec' de films à aller voir cette semaine. Puis je me suis dit que quand même, y'avait moyen de mieux dépenser son argent et son temps. Vous avez vu la bande-annonce de ce chef-d'œuvre ? C'est impressionnant, le gars fait du ski sans neige et de la moto sur l'océan. C'est n'importe quoi. Bref, n'allez pas filer de tune à ces gens-là, ils vous prennent pour des cons. Pour le reste des sorties de ce mercredi, c'est délicat : Il a tes yeux parle d'un couple noir qui adopte un bébé blanc, une comédie donc, et Un sac de billesle périple de deux gamins juifs fuyant les nazis. Faut voir. Plus simple et réjouissant, La communauté raconte une immense coloc' de Danois d'âge mûre, et La cigale, le corbeau et les poulets raconte l'enquête de la cellule antiterroriste pour dénicher ce fameux corbeau qui envoyait des balles aux hommes politiques français en 2009. Fleur de Tonnerre retrace quant à lui le parcours mortifère de Hélène Jégado, la plus grande empoisonneuse de l'Histoire, avec la divine Déborah François.


Live By Night
, de Ben Affleck

Le quatrième film de Ben Affleck promet un peu moins que les précédents, mais vu le niveau de ceux-ci (The Town, Gone Baby Gone et Argo), on a quand même le droit de s'attendre à un truc plutôt pas mal. Là encore, Ben choisit Boston comme terrain de jeu et se donne le rôle principal (hé, il fait ce qu'il veut ok ?), mais cette fois dans les années 20. Prohibition, corruption, ambition, flingues et alcool sont les ingrédients de ce film de mafia à l'ancienne, où Joe Coughlin ambitionne de devenir le criminel le plus influent de la ville, s'opposant ainsi à son père, chef de la police locale. 


Corniche Kennedy
, de Dominique Cabrera

Clairement le film qui me branche le plus cette semaine. L'adolescence, le soleil, le danger, Marseille... tout ça sent l'essence et le monoï, semble filmé avec un sens de l'immersion rare, et Lola Creton est superbe. L'histoire, en gros, est celle d'une jeune richarde qui souhaite ardemment s'encanailler avec les minots marseillais qu'elle voit plonger dans la Méditerranée du haut de la corniche en bas de chez elle. Avec eux, elle va découvrir la liberté des corps, le shit, le frisson... elle va donner un sens à sa vie. 


Belle dormant
, de Ado Arrietta

C'est l'OFNI de la semaine. Non pas un OVNI allemand, mais bien un objet filmique non identifié. Le réalisateur espagnol nous transporte dans son univers onirique et barré, pour un détournement libre et moderne du conte de La Belle au bois dormant. Dans le royaume de Letonia, le jeune prince Egon passe ses nuits à jouer de la batterie. Le jour, il n'a qu'une idée en tête : pénétrer le royaume de Kentz pour retrouver la belle dormant et briser le charme. Mais son père, le roi, qui ne croit pas aux contes de fées, y est totalement opposé. Checkez la filmo du monsieur, ses films ont l'air géniaux, notamment Flammes, que je vais m'empresser de télécharger trouver en streaming.


En deuxième page, une série, un docu, et un classique !

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Une série : How to Get Away with the Murder

Pour la série de cette semaine, laissons la parole à notre délicieuse "journaliste contributrice" Clara.

Bonne nouvelle les amis, le 26 janvier c’est le grand retour de How to Get Away with the Murder avec la saison trois ! Pour les retardataires, voici un petit pitch de présentation : Annalise Keating, professeur de droit pénal, représente tout un tas de criminels allant du plus violent au simple petit fraudeur. Elle profite de son statut de professeur pour choisir chaque année un petit groupe d’élèves pour l’accompagner sur ses enquêtes. Mais attention ça ne s’arrête pas là, puisque chaque début de saison s’ouvre sur un crime où se retrouvent souvent impliqués lesdits élèves… A vous d’essayer de déjouer les mystères et de trouver le véritable coupable avant le dernier épisode !  


Un docu : Vivere, de Judith Abitbol

Les relations mère/fille, c'est souvent compliqué, mais c'est aussi souvent fusionnel. Pendant huit ans, Judith Abitbol a filmé les visites de Paola à sa mère Ede Bartolozzi, dans son minuscule village d'Italie. L'amour extraordinaire qui les liait faisait de chaque visite une fête, dont les cotillons semblent s'envoler avec le temps, avant de disparaître. Ce film est un miracle d'humanisme et de naturalisme, qui raconte avec beaucoup de sobriété les joies et les peines qui lient entre eux les êtres, et les font exister. En ce moment au MK2 Beaubourg.


Un classique : Le Cerveau, de Gérard Oury

Belmondo et Bourvil qui s'unissent contre David Niven, tout un programme, toute une époque. En effet, le film sorti en 1969 s'appuie sur deux événements réels, l'attaque du train postal Glasgow-Londres et le déménagement de l'OTAN de Paris en Belgique, suite au retrait de la France de l'organisation en 1966. L'histoire est celle d'un "dernier grand coup" voulu par notre Bébel national, avec comme complice en chef un Bourvil plutôt en forme. Face à eux, sur le même coup, "Le Cerveau", David Niven, sa classe et son flegme britanniques. On ne s'ennuie pas une seconde dans ce film jonché de cascades, de gags savoureux et de répliques dont seul Bourvil a le secret. La quintessence de l'absurde élevée au rang d'art par des interprètes au sommet de leur art. Petit extrait évocateur :