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Vélib’ : quel bilan après le chaos de l’été ?

undefined undefined 4 septembre 2025 undefined 17h00

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Clémence Varène

Au printemps dernier, l’histoire de Vélib’ prenait un tournant historique, atteignant à la fois un nombre record d’abonnements, avec plus de 16% de croissance en un an, et 500 000 abonnements, mais aussi des fraudes et des vols de plus en plus fréquents, causant la disparition de 640 vélos par jour, contre 230 en temps normal. Une situation catastrophique qui ne laissait rien présager de bon pour la rentrée. Mais alors où en est-on vraiment aujourd’hui ?


Un été absolument désastreux pour les usagers

Décidément, il ne faisait pas bon se déplacer à Paris cet été. D’un côté, le métro et son grand chantier estival, avec pas moins de 10 lignes impactées (sans parler des RER, touchés à 100%). De l’autre, les Vélibs manquants, dysfonctionnels, dont la flotte annoncée de 20 000 bicyclettes comptait 3 000 absents. Pire encore, fin juillet, la compagnie de vélos en libre-service enfonçait un peu plus le couteau, annonçant une augmentation des tarifs et, pire encore, la fin totale de la gratuité sur les Vélib’ électriques, avec ou sans abonnement. Une situation qui, on le comprend, n’a pas manqué de susciter la colère (justifiée) des très nombreux usagers. Heureusement, lors d’une conférence de presse tenue il y a quelques jours, Sylvain Raifaud, président de l’Agemob (ex-SAVM), agence en charge de la gestion des véhicules, a annoncé une bonne nouvelle : la situation devrait à peu près revenir à la normale.


Une rentrée en demi-teinte

« Le trou d’air observé à la fin du mois de juin est totalement résorbé, ça fait quinze jours qu’on est revenus à 20 000 vélos», a-t-il ainsi déclaré le 26 août dernier, soit deux mois après le constat du manque de vélos, et surtout après l’été, soit le meilleur moment niveau météo pour monter sur une petite reine. Une restitution de la totalité des véhicules qui a été possible grâce à un travail avec la police municipale et des services de sécurité pour limiter le vandalisme. De la même manière, de très nombreuses bornes individuelles sont en cours de changement, pour limiter au maximum ces situations. Malheureusement, un bon nombre de ces fraudes étant dues à un défaut dans le système d’abonnement, les nouveaux tarifs seront bel et bien maintenus pour le moment. Un changement loin de ravir les Parisiens, qui pourrait, qui sait, freiner un peu l’engouement pour ce mode de déplacement.