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Berges de Seine : un nouvel arrêté pourrait rétablir la piétonnisation

undefined undefined 5 mars 2018 undefined 16h42

undefined undefined 5 mars 2018 undefined 17h55

Manon Merrien-Joly

Nouveau rebondissement dans le clivage qui oppose la maire de Paris au tribunal administratif : dans un communiqué de presse, la Mairie a annoncé ce lundi qu'elle prendrait cette semaine un nouvel arrêté destiné à maintenir la fermeture de la rive droite des berges de Seine aux voitures. 


Le 22 février dernier, la justice avait invalidé l'arrêté, estimant que le jugement était basé sur une « procédure irrégulière » et que la Mairie n'avait pas le droit de prendre la décision de fermer la circulation sur les berges de la rive droite car l'article L. 2213-2 du code de l'environnement « ne permet pas au maire de prononcer une interdiction permanente d’accès des voitures à une voie mais uniquement d’interdire cet accès, à certaines heures, pour des nécessités liées à la circulation et à l’environnement ».

Cette fois, Anne Hidalgo est totalement dans son droit. Mieux, elle bénéficie du soutien d'une partie du gouvernement : « comme toute démarche administrative, ce nouvel arrêté comporte bien entendu une part de risque juridique. Nous sommes toutefois confiants, car son contenu respecte le jugement du Tribunal administratif et s’appuie sur l’expertise du Préfet de Police. Nous sommes aussi heureux d’avoir pu compter sur le soutien du gouvernement, par la voix de plusieurs ministres : il s’agit d’un partenaire important sur un sujet comme celui-ci », souligne Christophe Najdovski, adjoint à la Maire.

Cet arrêté avance l'argument de la protection et de la valorisation des berges de Seine à des fins patrimoniales et touristiques : le parc des Rives de Seine étant classé au Patrimoine mondial de l'UNESCO, la balance pourrait pencher en faveur de la maire.

De son côté, Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, a déclaré sur France Inter préférer un scénario  "alternatif" et "progressif", à savoir diviser l'axe en une seule voie accessible aux voitures, limitée à 30 km/h. La deuxième voie serait réservée aux vélos et piétons. Cette séparation serait opérationnelle jusqu'en 2020, année à laquelle seuls les véhicules propres pourraient y circuler, et seulement en semaine, jusqu'à une piétonnisation totale en 2021, indiquant qu'elle allait envoyer cette proposition à la maire de Paris.

Affaire à suivre.