Notre majestueuse Dame de fer s’offre un petit coup de jeune à presque 129 ans (certaines attendent moins que ça pour se faire refaire la façade). C’est dimanche qu’Anne Yannic, directrice générale de la Société d’exploitation de la tour Eiffel (SETE), a annoncé que le monument allait subir « l’un des plus gros chantiers - qu’elle - n’ait jamais connu depuis sa construction ». Petit tableau prévisionnel de ce qui l’attend dès cet automne pour s’achever quatre ans plus tard.
D’ordinaire, le symbole de l’Exposition universelle de 1889 a droit à un petit coup de peinture tous les sept ans, mais celui-ci s’annonce plus épais que les autres. D’ailleurs, il faut en moyenne 60 tonnes de peinture pour la repeindre, rien que ça ! Comme il reste des traces des 19 couches précédentes, 10% de la structure de la tour (soit 25 000 m2) et « une trentaine de tonnes » selon Alain Dumas, directeur technique de la SETE, vont être décapés pour favoriser l’adhérence de la toute nouvelle couche, de la couleur du célèbre "brun tour Eiffel".
Savez-vous, d’ailleurs, qu’elle n’a pas toujours eu cette couleur ? A son inauguration, elle était en fait "brun rouge", puis "ocre-grain" en 1892, puis carrément jaune quelques années après. C’est en 1968 que le "brun tour Eiffel" que nous connaissons aujourd’hui a été spécialement créé et réservé au monument pour s’harmoniser avec le paysage aérien. On aurait plutôt pensé à du gris, mais bon…
Pour prendre soin de notre belle, les équipes techniques - pouvant aller jusqu’à 80 ouvriers contre 15 habituellement selon CNewsMatin - vont remplacer plusieurs dizaines d’attaches sur les millions qui font tenir debout l’édifice, et appliquer la peinture exclusivement à la main !
A noter que ces travaux succèderont à ceux en cours pour l'édification d’un mur de verre anti-balles qui devrait voir le jour en mars prochain… N’oublions pas d’aller voir notre tour Eiffel comme elle nous a vu grandir avant de, peut-être, ne plus la reconnaître...
Au fait, connaissez-vous la hauteur de Dame Eiffel ? La réponse ici.
