Le Sénat vote largement pour l’interdiction des thérapies de conversion

undefined 8 décembre 2021 undefined 11h14

Sarah Leris

« Etre soi n’est pas un crime. Non, l’homosexualité et la transidentité ne sont pas des maladies que l’on pourrait soigner. Non, il n’y a rien à guérir », prononçait ce mardi Elisabeth Moreno, ministre chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, pour interdire les thérapies de conversion, « des atteintes insupportables à l’intégrité humaine ». La proposition de loi, adoptée par le Sénat ce même jour, créé un délit contre les thérapies de conversion qui existent en France depuis environ 30 ans. Elles peuvent prendre diverses formes et sont tenues la plupart du temps par de soi-disant thérapeutes ou des religieux qui prétendent « guérir » de l’homosexualité. Un délit désormais passible de 2 ans de prison et 30 000€ d’amende.

Les témoignages de victimes de ces thérapies se sont fait de plus en plus nombreux depuis quelques années. Hypnose, hormones, électrochocs, exorcisme, incitation à l’abstinence et même mariage hétérosexuel forcé, elles essaient de changer l’orientation sexuelle d’une personne et sont aussi graves que dangereuses pour les LGBT qui en sont victimes, laissant un énorme traumatisme. De plus, elles sont souvent pratiquées sur des ados en situation de fragilité puisque poussés par leur famille. Le problème était que, jusqu’alors, aucune loi ne permettait de les sanctionner ni les interdire. Problème bientôt résolu en France puisque la loi devrait être promulguée avant la fin du quinquennat d’Emmanuel Macron, suivant les pas des autres pays européens ayant déjà interdit ces thérapies comme Malte, l’Allemagne et certaines provinces d’Espagne. Victoire.