1. Un durcissement des règles actuelles
« Nous ne sommes pas du tout au déconfinement, nous en sommes même loin », avertissait Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, à l’issue du Conseil de défense. Avec près de 45 552 contaminations supplémentaires en 24h enregistrées mardi 17 novembre, l’hypothèse d’un déconfinement total au 1er décembre semble peu probable. Reconnaissant que le gouvernement avait « déconfiné un peu trop vite » au printemps dernier, Jean Castex souhaite avant tout éviter un nouveau verrouillage du pays début 2021. Le régime de l’état d’urgence en vigueur jusqu’au 16 février offre d’ailleurs à l’exécutif une panoplie de mesures lui permettant de limiter le nombre de personnes au même endroit ou encore les rassemblements.
"Peut-être effectivement que nous avons déconfiné un peu trop. Peut-être aussi que le peuple français a cru que cette épidémie était derrière nous, et que les gestes barrières n'ont pas été respectés avec suffisamment de zèle", déclare @JeanCASTEX. #COVID19 #DirectAN pic.twitter.com/Ml5L1szvEw
— LCP (@LCP) November 17, 2020
2. Un déconfinement progressif
L’hypothèse d’un confinement assoupli se dessine également mais l’exécutif semble avoir d’ores et déjà écarté celle d’un déconfinement rapide avant Noël. Le gouvernement envisage donc plusieurs paliers d’assouplissement. Le premier concernera la potentielle réouverture des commerces au 1er décembre, voire le 27 novembre. « Si les indicateurs épidémiologiques suivent la tendance, alors autour du 1er décembre […] on pourra effectivement envisager de rouvrir les commerces qui ne sont pas de première nécessité », a annoncé Jean Castex ce mardi 17 novembre, devant la commission d’enquête de l’Assemblée. Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a d’ailleurs appelé les commerçants en ligne et la grande distribution à décaler la date du Black Friday, prévu le 27 novembre. Théâtres, musées, cinémas, salles de spectacles, bars et restaurants attendent eux aussi des directives, avec un possible retour des jauges pour permettre un retour très limité du public. « Autour du 1er décembre, des décisions pourront être prises si la situation sanitaire continue de s'améliore dans les mêmes proportions », a confirmé ce jeudi 19 novembre Gabriel Attal à nos confrères de LCI.
3. Le retour du couvre-feu
Enfin, troisième hypothèse envisagée : le retour du couvre-feu. Pour ne pas reproduire les erreurs du premier confinement, le gouvernement envisagerait d’instaurer un couvre-feu pour "déconfiner" en douceur mais tout en conservant des restrictions. Si le Premier minsitre Jean Castex n’y a pas encore répondu officiellement, il a déjà averti que les fêtes de fin d’année ne ressembleraient pas à celles que l’on connaît habituellement avec des rassemblements en grand nombre. Les circulations et les rassemblements continueront donc d’être réglementés dans les prochaines semaines, au moins jusqu’aux vacances de Noël.
🇫🇷 FLASH - 4 mesures qui pourraient être mises en place ensemble ou séparément lors du #Deconfinement
— Mediavenir (@Mediavenir) November 17, 2020
- contrôles aléatoires des cas contacts
- isolement obligatoire des infectés #COVID19
- un #CouvreFeu dans les grandes villes
- port du #masque à la maison
(OF) #COVID19france
Un vaccin obligatoire ?
Ce n’est plus qu’une question de semaines : plusieurs vaccins anti-Covid seront bientôt disponibles. La France serait d’ailleurs « prête pour distribuer un vaccain » début 2021, a assuré Gabriel Attal. Sera-t-il obligatoire pour tout le monde ? Selon Carine Milcent, professeure à PSE interrogée par La Depêche, « l’enjeu est désormais de réduire la défiance et de sensibiliser les gens à se faire vacciner. Le vaccin n’aura aucune utilité si la population n’est pas largement vaccinée ». Affaire à suivre…