La rue la plus maudite de Paris se situe dans le 16e

undefined 20 janvier 2021 undefined 18h08

La Rédac'

La rue la plus maudite de Paris se situe dans le 16e ©DaLiu

Nichée en plein cœur du 16e, à deux pas du bois de Boulogne, une mystérieuse rue a connu en une quarantaine d’années : un crime sordide, un incendie faisant dix morts et le suicide d’une star. Des faits divers palpitants bienvenus en cette période de calme plat et du pain béni pour la fan du Nouveau Détective que je suis. 

Incendie au n°17

Dans la nuit du 4 au 5 février 2019, dix habitants d’un immeuble situé au 17 bis rue Erlanger ont trouvé la mort dans l’un des incendies les plus meurtrier qu’ait connu la capitale depuis 14 ans. Selon les pompiers présents cette nuit, l’incendie était incontrôlable. Les flammes, parties du 2e étage, se sont propagées sur les 8 autres étages. Les pompiers ont dû se passer de la grande échelle (impossible à déployer dans la cour) et utiliser des échelles glissantes. Durant 7h, les pompiers se sont battus contre les flammes et ont sauvé 64 personnes. Dix personnes succomberont et l’incendie fera 96 blessés. Une quadragénaire (qui était positive au cannabis, à la cocaïne, à l’alcool et aux benzodiazépines) sera placée en garde à vue avant d’être transférée dans un service psychiatrique de la Préfecture de Police.

Cannibalisme au n°10

Sous prétexte que l’un de ses professeurs lui a demandé d’enregistrer des poèmes, Isseï Sagawa, un étudiant japonais de 32 ans, attire le 11 juin 1981 Renée Hartevelt, une jeune étudiante Néerlandaise de 24 ans, dans son studio du 10 rue Erlanger. Elle repoussera ses avances et succombera d’une balle de carabine 22 long rifle dans la nuque. Isseï Sagawa la violera avant de la dévorer, en prenant soin de la photographier à chaque étape de la découpe du corps. Il finira par la cacher dans deux valises et fera appel à un taxi pour les transporter au bois de Boulogne. Déclaré pénalement irresponsable, Isseï Sagawa sera interné en 1983 dans une unité pour malades difficiles en hôpital psychiatrique. Il sera par la suite extradé au Japon où il recouvra la liberté deux ans après sans être rejugé par la police japonaise.
  

Suicide de Mike Brant au n°6

Vendredi 25 avril 1975, 11h15 du matin, jour de la sortie de son nouvel album, le chanteur Mike Brant tombe du 6e étage d’un immeuble situé 6 rue Erlanger alors qu’il était chez une amie. Grièvement blessé à la tête, il décédera avant d’arriver à l’hôpital. Plusieurs hypothèses circuleront, mais d’après la famille du chanteur, ce dernier était dépressif et s’est suicidé.