Des congés menstruels mis en place dans cette université à deux pas de Paris

undefined 17 septembre 2024 undefined 13h00

Clémence Varène

C’est LA bonne nouvelle de cette rentrée 2024, jusqu’ici placée sous le signe des travaux et de la grisaille. L’Université Paris-Est Créteil (UPEC) a décidé de faire un vrai pas en avant en mettant en place un congé spécialement imaginé pour les personnes souffrant de dysménorrhées, soit de douleurs pendant les règles. Une grande nouveauté, puisqu’elle sera le premier établissement de la région à proposer un tel service. Et on l’en remercie.


12 jours de répit par an

Nombreuses (trop nombreuses) sont les personnes à subir des douleurs durant leurs règles. Crampes, nausées, sensations de couteau planté dans le ventre, les symptômes peuvent être nombreux, et tous plus désagréables les uns que les autres. Heureusement, depuis la rentrée 2024, les élèves de l'université de Créteil pourront profiter d’un peu de calme et de repos.

La faculté vient en effet d’annoncer la mise en place d’un congé menstruel pour toute personne inscrite, sur simple présentation d’un certificat médical annuel attestant de règles douloureuses, d’endométriose, ou de tout autre problème de ce genre. En résulteront 12 jours de congés par an, utilisables à raison de 2 jours maximum par mois.


Une université en avance sur son temps

C’est donc une avancée significative que nous propose l’établissement, qui, rappelons-le, accueille à l’heure actuelle 40 000 étudiants, donc 65% de femmes, potentiellement touchées par ces problèmes. Une situation dont l'université à conscience depuis longtemps, puisqu’elle a réfléchi pendant plus d’un an à la mise en place de cette mesure, accompagnée par des médecins, des étudiants et des chercheurs.

En étant deux fois de suite pionnière dans le domaine des règles en Île-de-France, grâce aux protections gratuites et à ces congés, l’UPEC entend bien faire évoluer le dialogue autour des menstruations, et lever une partie du tabou encore beaucoup trop présent. Et on espère que cette mesure pleine de bon sens ne manquera pas d’en inspirer d’autres