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[EN IMAGES] La place de la République recouverte de cercueils ce jeudi

undefined undefined 21 février 2025 undefined 12h00

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Clémence Varène

Ce sont exactement 20 cercueils, ouverts ou fermés, qui ont été déposés hier sur la place de la République. Une action pas comme les autres, menée par une trentaine de membres de l’ONG Reporters sans frontières pour alerter sur le sort des journalistes ukrainiens détenus ou tués par les Russes, près de 3 ans jour pour jour après le début du conflit. Un moyen pour eux de défendre une fois de plus la liberté d’expression à travers le monde.


Une situation qui n’a que trop longtemps duré

« Au moment où l’on parle de trêve, il y a des journalistes ukrainiens qui sont interrogés, torturés, humiliés dans des prisons russes. Des journalistes qui ne font que leur travail. C’est inacceptable ». C’est à travers ces mots que Thibaut Bruttin, directeur général de Reporters sans frontières, explique la manifestation menée ce jeudi 20 février en plein cœur de Paris. Au pied de l’immense fontaine de la place de la République, 19 cercueils ouverts ont été disposés, en soutien aux 19 journalistes encore détenus dans les geôles russes. L’occasion pour l’ONG de rappeler que certains de ces enfermements sont bien antérieurs à l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, puisque certains des reporters sont détenus depuis plus de 10 ans.


Un moment de recueillement

En plus d’un soutien, cette opération était également un hommage à la journaliste Victoria Rochtchina, morte le 19 septembre 2024 dans les prisons russes, dans des circonstances encore assez floues. À sa mémoire, un vingtième cercueil, fermé cette fois-ci, était disposé devant les autres, entouré de fleurs et de bougies. Un drame qui est pourtant loin d’être un événement isolé, puisque depuis le début du conflit, selon RSF, ce sont 11 journalistes qui ont perdu la vie dans l’exercice de leurs fonctions. « Il y a une menace qui pèse sur ces journalistes, il en va de leur vie. On espère ne pas avoir à refermer ces cercueils ! », a ainsi conclu Thibaut Bruttin, qui espère bien éveiller un peu plus les consciences avec ce type d’action.